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Violences politiques en Guinée-la déclaration du ministre de la Citoyenneté

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Le Ministère de la Citoyenneté et de l’Unité nationale suit avec préoccupation les violences qui émaillent, fort malheureusement, les manifestations du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) qui n’a pas observé, en la matière les procédures d’information de l’autorité administrative.

Le Ministère condamne fermement ces actes de violence inqualifiables et inadmissibles entrainant des pertes en vies humaines, des blessés et des dégâts matériels ternissant l’image de notre pays, le dynamisme et la vivacité de sa démocratie.

Au nom du Président de la République, Chef de l’Etat Pr Alpha CONDE, du Premier Ministre, Chef du Gouvernement Dr Ibrahima Kassory FOFANA et de tout le gouvernement, c’est le lieu et le moment de m’incliner pieusement devant la mémoire de toutes les victimes, d’adresser mes condoléances les plus émues à leurs familles et souhaiter un prompt rétablissement aux blessés.

Le Ministère de la Citoyenneté et de l’Unité nationale rappelle que les différends et divergences politiques ne doivent pas s’exprimer par la violence. Chacun a le droit, comme le garantissent nos lois, d’avoir son opinion sur toute question d’intérêt national et de le manifester. Cependant l’expression de son opinion ne doit en aucune manière empêcher celle des autres.

La résolution de ces désaccords doit, en tout lieu et en toute circonstance, s’adosser à un fort sentiment de supériorité de la Nation pour empêcher que les notions d’unité et de cohésion ne se fragilisent, que la raison ne cède le pas à la passion, que la haine prenne le dessus sur l’amour et la fraternité.

Chères compatriotes,

En ma qualité de Ministre en charge de la Citoyenneté et de l’Unité Nationale, je suis avec intérêt les efforts laborieux déployés par le gouvernement en général et par les services de sécurité et de justice en particulier pour rechercher et punir les auteurs de tueries et d’actes de violence.

En tant que citoyen, Il m’est aussi permis de dénoncer de la façon la plus ferme et la plus totale, toutes ces violences et toute cette tentation de destruction des fondements de notre vie commune. La responsabilité de chaque acteur, quel que soit son origine ou son opinion est engagée aujourd’hui et le sera encore plus demain pour les générations futures. Je voudrais donc vous exhorter à impérativement renoncer à la violence qu’elles qu’en soient les formes, les auteurs et les raisons.

Je voudrais aussi rappeler clairement et sans aucune forme d’ambiguïté la responsabilité fondamentale et majeure de la classe politique qui, de par ses propos, ses gestes, ses discours, ses insinuations implicites ou explicites doit clairement rejeter et condamner, la haine, la violence qui peuvent pousser notre beau pays, notre chère patrie vers l’abîme.

Je demande solennellement aux acteurs politiques d’assumer leurs responsabilités morales et politiques en faisant le choix net du dialogue et de la concertation. D’autant que la légitimité de leur combat leur impose la promotion et la préservation de la paix, de la quiétude, de la cohésion et de l’unité de la Guinée. Personne n’a à gagner de l’instrumentalisation et de la manipulation de nos différences. Plutôt apportons notre part à la consolidation des liens séculiers qui ont toujours unis et renforcés notre cohésion, notre unité et notre nation. Alors, n’attendons pas davantage de victimes et de dégâts fort condamnables pour dialoguer.

Leaders religieux, sociaux et personnes ressources de bonne volonté investissons – nous, tous aussi, pour l’ouverture, la conduite et la réussite, sans délai, de ce dialogue fructueux. Les Guinéens, entre eux, doivent se rencontrer, se parler et se
comprendre pour résoudre leurs différends dans l’apaisement, la cohésion et la tolérance.

Je demande aux forces de défense et de sécurité d’assumer leur rôle et responsabilité de protection des citoyens, dans le strict respect de nos lois, des droits de l’homme et de tout mettre en oeuvre pour rechercher et traduire devant les tribunaux les auteurs de tueries, de blessures de citoyens et de destructions de bien matériels.

Chers Compatriotes,

Gardons toujours à l’esprit que la paix est un bien précieux et la vie humaine, sacrée ; nous avons l’obligation de les défendre, de les protéger et de les renforcer.

Les places de nos filles et fils, de nos sœurs et frères ne sont pas au cimetière comme cadavres, à l’hôpital comme blessés, à la prison comme détenus et dans la rue comme acteurs et promoteurs de violence, sur la périlleuse route de l’exil en quête d’hypothétique réussite ; leurs places sont à l’école et à l’université comme élèves et étudiants et au travail comme acteurs de développement. C’est cela, notre impérieux devoir, notre noble mission de tous les jours.

Nous sommes un peuple : nos destins sont liés, nos espérances sont les mêmes.

Alors unissons nous pour faire triompher notre désir de fraternité, de liberté, de justice et de développement.

Vive la Guinée dans l’unité, la paix et la fraternité.

Mamadou Taran DIALLO

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