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Décès de Me Salif Kebé : la veuve de Siradjou Diallo écrit à Cellou Dalein Diallo

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La réaction de Cellou Dalein Diallo sur le décès de Me Amadou Salif Kébé, président de la CENI a suscité des polémiques inutiles. La veuve de Siradjou Diallo, Assiatou Bah Diallo a écrit au président de l’UFDG pour lui donner raison et de l’encourager…

Le Président (C.D.D.) et Chère Famille

« La mort éteint tous les conflits sur terre », dit le Président du Parti, suite au décès de M. Salif Kébé Président de la CENI.
Je m’inscris en droite ligne de la déclaration du Président du Parti que je salue.
M. le Président, pareille réaction est tout ce qu’il y a de plus sain
Oui, vous avez mille fois raison:
il y’a un temps pour tout.
Un temps pour croiser les fers, un temps pour fumer le calumet de la Paix.
Merci pour cette humble démarche qui est le propre des âmes bien pensantes.

C’est le moment et le lieu de rappeler ici qu’en son temps Siradiou Diallo, mon époux, avait jugé utile de faire le déplacement à Faranah pour présenter ses condoléances à la famille du défunt Président Ahmed Sékou Touré.
Je dois dire que lorsque Siradiou s’en est allé à son tour, la famille Touré nous a rendu la politesse.

Tout ceci pour dire que nul n’est notre ennemi dans cette Guinée où beaucoup d’entre nous sont tombés au champ de bataille pour le bonheur des guinéens et le rayonnement de leur pays.
Il ne faut se tromper de cible.
Nous ne combattons pas des hommes, mais le système qu’ils représentent.
Nulle divergence ne doit occulter cette réalité, obstruer notre vision, changer nos paradigmes ou nous faire oublier les valeurs qui nous rassemblent et nous ressemblent.

Soyez remercié M. le Président et Cher Frère de nous rappeler que la disparition d’un Homme fut il le plus féroce des adversaires commande de faire table rase du passé de nous incliner devant sa dépouille mortelle et de nous souvenir que de cette part d’humanité en lui que nous avons en partage.

En tant que membre de la communauté humaine à laquelle nous appartenons tous, ce devoir nous incombe ne serait-ce que pour le respect de nous-mêmes.
Ces propos, comme une piqûre d’insecte, viennent à point nommé nous rappeler qu’il n’y a pas d’occasion plus propice que la mort, pour exercer, pratiquer
le pardon, la réconciliation qui sont des vertus prônées par toutes les religions, et autres croyances. En un mot la sagesse universelle.

Prenez bien soin de vous et des vôtres.
Protégez-vous !
Restez chez vous!!
Honorable Assiatou Bah DIALLO

 

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