Cela fait un mois jour pour jour que le chef de file de l’opposition malien Soumaïla Cissé a été enlevé par un groupe armé dans le nord alors qu’il était en campagne pour les législatives. Ses proches, enlevés au même moment, ont été libérés. Une cellule de crise a été mise sur pied par son parti, et une autre par le gouvernement pour aider à sa libération.
Auprès des deux structures créées, le discours est le même : « Nous avons de l’espoir ». Mais comme dans les cas de négociations pour libérer des otages, le véritable travail se fait discrètement, loin du regard du public, par des hommes de l’ombre. Selon une source proche de ce milieu, Soumaïla Cissé a été blessé à la main lors de son enlèvement. Ses codétenus qui ont été libérés confirment. Toujours selon la même source, « on sait avec précision, par des moyens techniques et d’autres, que Soumaïla Cissé se porte bien ».
Les ravisseurs ? Le mode d’opération, les cris d’« Allah Akbar », lancés lors de l’attaque et d’autres éléments indiquent que ce sont des gens qui évolue dans la sphère de présumés jihadistes.
Que demandent les ravisseurs ? Peut-on espérer une libération rapide du député ? Notre interlocuteur au fait de l’enquête murmure : « Moins on en parle, plus nous sommes efficaces ». Autrement dit, les négociations avancent, mais il reste des obstacles à surmonter.
L’épouse de Soumaïla Cissé a été récemment reçu ici à Bamako par le chef de l’État malien et son épouse. « Le Mali fera tout pour que mon frère Soumaïla nous revienne vite », a déclaré à cette occasion le président IBK.
RFI
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