C’est la Cour suprême saoudienne qui a signifié cette décision aux tribunaux du royaume, information relayée par la presse gouvernementale. La flagellation était un châtiment physique jusque-là infligé dans le cadre de certaines condamnations, pour meurtre ou adultère notamment.
En 2014, le blogueur saoudien Raif Badawi était condamné à 1 000 coups de fouet en plus de sa peine de dix ans de prison pour apostasie. Un cas parmi d’autres du recours à la flagellation dans le système judiciaire saoudien.
Mais les fouets appartiennent désormais au passé. « La Cour suprême a décidé en avril de supprimer la flagellation parmi les peines que peuvent décider les juges », déclare la plus haute instance judiciaire du royaume dans un document qu’a pu consulter l’AFP.
Une décision dont se félicite la très officielle Commission des droits humains du royaume qui précise que les condamnés qui attendaient l’exécution de leur peine de flagellation verront celle-ci commuée en peine de prison ou en amende pour « se conformer aux normes internationales des droits humains [qui prohibent] les châtiments corporels ».
Nombre record d’exécutions
Restent d’autres raisons pour lesquelles l’Arabie saoudite est régulièrement critiquée par les organisations de défense des droits de l’homme comme la peine de mort. L’Arabie saoudite a procédé à 184 décapitations l’année dernière, un bilan annuel record selon Amnesty International.
Le royaume est également montré du doigt pour les emprisonnements arbitraires pour faire taire toute voix dissidente. On a notamment appris cette semaine le décès en prison du militant des droits humains Abdallah al-Hamid, victime d’un AVC alors qu’il purgeait une peine de onze années de prison.
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