La Guinée a dit adieu à Mory Kanté, le griot mandingue qui a propulsé la culture du pays à travers le monde, et cela s’est passé au rythme de la kora, du balafon et des prières. Ce mardi matin, les funérailles de l’artiste guinéen ont été sobres, avant des cérémonies plus importantes promises par le ministre de la Culture.
Environ 200 personnes, coronavirus oblige, ont assisté en milieu de matinée à la levée du corps de Mory Kanté, dans l’enceinte de l’hôpital sino-guinéen. Quelques membres de la famille étaient à l’intérieur, mais la plupart des proches et des amis du défunt étaient à l’extérieur. Il y avait notamment le ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Sanoussi Bantama Sow, qui conduisait la délégation officielle.
Chants mandingues, kora et balafon
Les griots de la confrérie de l’illustre disparu rivalisaient d’ardeur pour vanter les mérites de Mory Kanté, louant son courage. Joints à la kora et au balafon, les instruments traditionnels qui ont fait la gloire de l’artiste, ils magnifiaient le défunt : « C’était un génie, c’était un Dieu sur terre, c’était un don de Dieu », disaient-ils dans leur chanson en langue mandingue, de l’ethnie du défunt.
À la fin de la cérémonie, le ministre de la Culture a promis que des obsèques nationales seraient organisées en la mémoire de Mory Kanté, au sortir de la pandémie du Covid-19, et « pour le repos de son âme ». C’était donc une première cérémonie sobre qui a eu lieu avant l’inhumation en milieu de journée au cimetière de Kipé dans le quartier du même nom.
RFI
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