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Clôture de la session spéciale de l’Assemblée Nationale : le discours de l’honorable AmadouDamaro Camara

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Nous voilà arrivés au terme de notre session spéciale de Mai Juin 2020 au cours de laquelle vous avez, à travers une présence assidue, fait preuve de sérieux et de responsabilité. Je vous en félicite.

Chers Collègues,

Juste quelques semaines après notre installation, notre vie a été affectée par un événement brutal et douloureux qui nous a marqué il y a maintenant un peu plus d’un mois.

En effet, de la façon la plus inattendue, notre collègue, le 2èmeVice-président, Honorable Lucény Fofana nous a été arraché à notre affection.

Voyez-vous, on aime une personne sans le savoir et on s’aperçoit de toute la profondeur des racines de cet amour qu’au moment de la séparation ultime. Eh oui, la mort est impitoyable ! La mort ne rentre dans aucun schéma.

Chers Collègues,

Juste quelques jours avant et après cette terrible nouvelle et dans le même sillage, nous apprenions d’autres tristes nouvelles, le décès de Maître Salifou Kébé, Président de la CENI, du Ministre Sékou Kourouma, du Doyen Kaba Barocondé, Moustapha Kaba et tant d’autres tous aussi chers à nos cœurs.

En hommage à ces personnalités, je vous invite à vous lever pour observer une minute de silence et de recueillement.

Merci.

Distingués invités, Mesdames et Messieurs,

Comme à l’accoutumée, nous ne sommes pas seuls. Permettez-moi de traduire en votre nom, le plaisir qui est le nôtre de noter parmi nous la présence d’éminentes personnalités venues nous soutenir.

Je commencerai bien entendu par mon cher ami, Son Excellence Monsieur le Premier Ministre.

Excellence Monsieur le Premier Ministre,

C’est un continuel sentiment de reconnaissance de bénéficier de votre soutien et de celui de tous les membres du Gouvernement. Je tiens ici à vous dire Merci.

A vous, Mesdames et Messieurs, les Présidents d’Institutions, soyez salués pour votre soutien constant.

A vous également, les membres du Gouvernement, recevez toute ma reconnaissance pour votre présence à nos côtés.

Chers Collègues,

Je voudrais en ces moments solennels de clôture de cette session, que nous nous souvenions de notre passé, non pas par nostalgie, mais pour y puiser les enseignements nécessaires dont nous avons besoin aujourd’hui pour surmonter les graves épreuves qui menacent notre propre existence, notre cohésion sociale et les nobles valeurs que nous partageons depuis la nuit des temps.

Les adversités et leurs stigmates que nous continuons de porter dans la douleur mais dans la dignité sont si évidentes que j’aurai mauvaise grâce à les citer.

Retenons tout simplement que le passé de la Guinée est fait de gloire et de douleur ; et souvent le souvenir de la douleur est aussi douloureux que la douleur elle-même.

La valeur la plus forte à mon humble avis qui est la seule à pouvoir vaincre nos maux et qui demeure le criterium le plus important dans le processus de constitution de notre nation est la volonté clairement exprimée des composantes de notre nation à vivre ensemble. Je dis bien vivre ensemble.

Sans la volonté du vivre ensemble, il n’y a pas d’existence possible.

L’avenir appartient certes à Dieu le Tout Puissant mais le Devenir de notre nation dépendra des actes que nous posons aujourd’hui.

Chers Collègues,

Un certain problème de constitution a fait couler beaucoup d’encre, de salive et hélas de sang.

L’enceinte où nous sommes qu’est l’Assemblée Nationale, m’inspire de façon quasi irrésistible à une réflexion.

Voici quelques mois, la constitution a été changée en l’enrichissant de plusieurs nouveaux chapitres qui affectent positivement notre vie sociale ; entre autre par le renforcement des moyens du contrôle parlementaire sur le gouvernement. Ce qui donne une nouvelle dimension à la représentation nationale.

nRetenons aussi que la constitution et son fonctionnement évoluent non pas par simple plaisir du changement mais parce que le temps passe, la société change et pour vivre, il faut s’y adapter.

Ne nous y trompons pas cependant ; il ne s’agit pas de nous copier les uns les autres.

En matière de constitution, il n’existe pas de procédé industriel permettant de livrer des usines institutionnelles clé en main. Une simple imitation serait stérile.

Si l’on veut s’abandonner à la métaphore comme l’a dit une imminence africaine, mieux vaut voir chaque constitution comme un vêtement.

Un vêtement se dessine et se coud en fonction des formes et des mesures de celle ou celui qui doit le porter. Bien plus, celui qu’on habille ne gardera pas immuablement la même silhouette.

Les âges de la vie, l’état de santé, la condition physique appellent à des corrections qui vont de simple retouche à un changement d’habit.

Peut-être un ironiste suggérera t-il qu’un vêtement est une affaire de mode et qu’il ne faut pas faire subir aux institutions des mutations de pure fantaisie.

N’y a-t-il pas quelque chose de cela dans l’appel si souvent entendu à la modernité institutionnelle ?

Il me semble que l’usage du terme modernité dans la vie politique est matière de malentendu entre nos jeunes états et les vieilles démocraties occidentales.

Certains de ceux qui l’emploient, paraissent croire que la modernité politique exige en dépit de la géographie et de l’histoire, l’uniformité des institutions dans tous les états du monde.

Ils se trompent.

D’autres se croyant plus réalistes pensent que la modernité est hors d’atteinte pour les pays dans lesquels, le respect de la tradition s’opposerait à tout changement. Ils ne se tromperaient pas moins.

Cette antithèse mécanique entre le passé et l’avenir, Jean Jaurès l’avait dénoncée en s’écriant, je cite : « le fleuve est fidèle à sa source quand il descend vers la mer », fin de citation.

Moins éloquemment, hélas, je dirai qu’une communauté de valeur, le principe démocratique, les droits de l’homme, le pluralisme peut rassembler sans se trahir et sans les trahir, les traditions différentes.

Le constitutionnalisme naissant à la fin du 18èmesiècle, avait rêvé de faire d’une constitution un livre révélé, défiant le temps et l’Histoire. Cependant, maints exemples dans le monde nous ont appris que sans qu’on ne change à tout moment les règles du jeu politique, il existe dans chaque nation, une capacité d’adaptation qui est riche de bons usages.

Les textes ne doivent donc pas être immuables. Ils ne doivent pas être davantage rigides.

Il faut certes une règle du jeu mais laquelle n’est pas une fin en soi. Le jeu lui-même n’en est pas une simple application.

Ce jeu est fait de rapports humains, entre les gouvernants et les gouvernés, entre les individus et les groupes sociaux, entre le pouvoir central et les collectivités décentralisées. Ce n’est pas un jeu de robot.

Une démocratie est par définition pluraliste. Elle suppose la pluralité des opinions, des partis, des organes de l’Etat, des niveaux d’administration, des organisations sociales ou syndicales. Des entreprises publiques et privées.

Tour à tour, les différents acteurs politiques doivent faire entendre leurs voix qui sont distinctes ou peuvent même être alternatives. Pourvu que sur l’essentiel, c’est-à-dire l’intégrité, l’indépendance et l’unité nationale, elles se retrouvent à l’unisson.

Et quand il s’agit des plus grandes questions et qu’il faille faire surgir de grandes décisions, sur lesquelles des acteurs politiques ne s’entendent pas, le peuple au nom duquel chacun croit agir doit s’exprimer.

Le processus le plus élaboré de consultation du peuple en démocratie est et demeure le référendum qui couronne la panoplie de moyens d’adaptation.

Les ressources du droit sont à la fois les racines, les fruits de la civilisation politique. Elles ne nous livrent pas des modèles, mais des expériences. Le
profit en est partagé entre ceux qui les conduisent et ceux qui les observent.

Chers Collègues, Mesdames et Messieurs,

En vous livrant cette réflexion sur l’évolution des institutions, je voulais rendre hommage au Président de la République, à son Premier Ministre et au gouvernement pour avoir proposé une nouvelle constitution.

Je voulais aussi rendre hommage au peuple de Guinée pour avoir dans sa majorité accepté cette nouvelle constitution en votant le 22 Mars 2020.

Notre pays a besoin de tranquillité et le temps des vieilles rancœurs doit être dépassé. Nous devons tous penser au pays avant de songer à nous-mêmes.

Derrière les mots, il y a les faits ; et derrière les principes, les hommes. Il y a eu des dérives regrettables qui, au-delà des considérations politiques, ont été générées parfois par le moi « haïssable ».

Mais nous n’avons pas le droit de craindre l’avenir si nous domptons notre devenir.

Chers Collègues,

Un autre aspect de l’actualité chez nous et dans le monde est la lutte contre le coronavirus aujourd’hui qui est un enjeu majeur planétaire.

Toutes les nations tentent tant bien que mal de concilier les différents facteurs tridimensionnels que sont la Santé, l’Economie et la Liberté qui interfèrent à des degrés divers dans le combat contre la déferlante de la pandémie et qui impacte le cours de la vie des populations.

Gérer ces trois facteurs de manière à préserver la Santé publique, à maintenir l’activité économique et à sauvegarder autant que faire se peut la liberté des citoyens a constitué le triptyque fondateur de la stratégie nationale de lutte contre la pandémie. Que le Président de la République de Guinée en soit remercié, que Monsieur le Premier Ministre et son Gouvernement en soient félicités.

Tout l’art de cette gestion doit résider désormais dans la part que prendrait chacun de ces trois leviers et la capacité de concilier leurs impératifs.

Nous nous réjouissons que la nouveauté dans la gestion de cette crise ait été l’adoption de la philosophie de concertation, de partage des responsabilités, de large implication des acteurs, loin des instincts jacobins primaires à forts relents de pratiques centralisatrices et autoritaires.

Dans la mise en place de la chaîne de décision, les pouvoirs publics dans notre pays se sont avisés des expertises du conseil scientifique, de l’instance religieuse et de la sphère économiste tout en mettant à contribution l’expérience des autres pays frappés par la première vague de la pandémie.

Cette approche leur a valu de mettre en œuvre une stratégie cohérente, globale, intégrée et graduelle couplée à une souplesse en fonction de l’évolution de la situation à laquelle chaque fois un palier de mesures préventives a été activé.

Nous sommes heureux que le système de santé se soit rapidement et progressivement adapté en dépit de l’état initial de nos plateaux techniques, du nombre limité des personnels de santé et de la précarité des matériels et équipements disponibles : sites de confinement de personnes à risque, suivi médical des cas suspects, prise en charge médicale des malades, réalisation des tests de dépistage et communication avec la plus grande transparence à la faveur d’un bulletin de santé quotidien, ont été assurés de façon constante.

Au plan économique, la rigueur a été de mise quand il avait fallu arrêter les activités informelles susceptibles de générer des attroupements, isoler les lieux de culte et boucler les frontières pour limiter le spectre géographique de la poussée pandémique.

Les pouvoirs publics ont su également impulser un élan d’entraide soutenu par une synergie nationale sans précédent.

Force est de reconnaître que les autorités publiques ont su mettre le curseur à la bonne place avec un choix médian mesuré et une prise en compte intelligente des différentes exigences de l’équation Santé – Economie – Liberté.

Ce choix a permis jusqu’ici de limiter considérablement
la propagation de la pandémie qui fait toujours des ravages dans d’autres pays disposant de systèmes plus performants.

Tout en félicitant le Gouvernement sur sa gestion, faut-il rappeler que la conduite de chacun d’entre nous dépasse sa propre personne et peut impacter la société toute entière.

Respectons donc les mesures barrières édictées par les autorités sanitaires.

Je saisis l’occasion pour rendre un hommage appuyé aux personnels de santé qui sont en première ligne dans la lutte contre ce terrible virus.

Chers Collègues,

La clôture d’une session parlementaire nous a toujours fait l’obligation de retracer les activités qui nous auront tenus en haleine tout au long des 2 derniers mois, c’est-à-dire MAI et JUIN.

En terme de bilan de l’activité législative, disons le sans fausse modestie, Chers Collègues, nous avons beaucoup travaillé et même bien travaillé.

Ainsi, durant cette session qui n’aura duré que 2 mois, au titre des textes (examinés et adoptés), nous avons :

  • Loi d’autorisation de prorogation de l’Etat d’urgence sanitaire en République de Guinée, du 15 mai 2020 ;
  • Loi d’autorisation de prorogation, pour la deuxième fois, de l’Etat d’urgence sanitaire en République de Guinée, du 16 juin 2020 ;
  • Loi d’autorisation de ratification de l’accord de prêt entre le Gouvernement de la République de Guinée, d’une part, et la société Palumbo Groupe LTD et son partenaire financier, Trinity Wealth Management AG, d’autre part, d’un montant de 230.000.000 Dollars US, pour la construction des infrastructures scolaires au niveau des Etablissements d’enseignement technique et de la formation professionnelle dans les huit régions administratives de la République de Guinée ;
  • Loi d’autorisation de ratification de la Convention de base entre la République de Guinée et WINNING CONSORTIUM SIMANDOU-SAU, pour l’exploitation du minerai de fer des Blocs I et II de SIMANDOU ;
  • Accord de financement (projet d’urgence pour la riposte et le renforcement de la préparation des systèmes de santé face à la COVID 19) entre la République de Guinée et l’Association Internationale de Développement (IDA) ;
  • Loi d’autorisation de ratification du projet d’autonomisation des femmes et des filles et dividende démographique au Sahel (SWEDD2) en Guinée ;
  • Loi d’autorisation de ratification du Procès-verbal des négociations entre la République de Guinée et l’Association Internationale de Développement (IDA) au sujet du projet de riposte d’urgence et d’appui au programme NAFA ;
  • Loi organique portant composition, organisation et fonctionnement de la Haute Autorité de la Communication ;
  • Loi organique portant organisation et fonctionnement du Conseil Economique, Social, Environnemental et Culturel ;
  • Loi organique portant organisation et fonctionnement de la Cour Constitutionnelle ;
  • Loi portant amendement du Règlement Intérieur de l’Assemblée Nationale ;
  • Loi d’habilitation du Président de la République à prendre des ordonnances pendant la période de vacances parlementaires ;
  • Résolution relative à la Commission d’information sur la Covid19.

Chers Collègues, Mesdames et Messieurs,

Ensemble, nous nous sommes évertués à assumer nos responsabilités de contrôle de l’action gouvernementale et d’évaluation des politiques publiques, de vote des lois et de représentation de nos mandants au nom et pour le compte du peuple guinéen.

Monsieur le Premier Ministre,

Le bureau de l’Assemblée Nationale a décidé de mettre en place pour cette vacance parlementaire, une première commission d’information.

Elle vise entre autre à permettre à l’
Assemblée Nationale de s’enquérir de la gestion sur le terrain de la stratégie de lutte contre la Covid 19.

C’est certes une pratique peu courante qui est désormais instituée pour une meilleure capitalisation de notre rôle de contrôle parlementaire de l’action gouvernementale.

Une série de commissions d’enquête sera mise en place à la rentrée parlementaire prochaine qui portera sur les sociétés de téléphonie mobile.

Elle visera entre autre à permettre à l’Assemblée Nationale de s’enquérir de la qualité des services de télécommunication dans notre pays, de la couverture GSM du Territoire, du système de facturation des services offerts.

Il convient de le préciser, son principal objectif est de s’assurer du civisme fiscal de toutes les sociétés évoluant dans le secteur de la téléphonie mobile.

La seconde commission d’enquête et d’information abordera pour sa part, la question de l’opérationnalité des fonds de soutien aux grandes activités sectorielles ; Fonds miniers, Fonds de sauvegarde de l’Environnement, pour ne citer que ceux là ; la problématique de l’emploi des nationaux dans les sociétés minières et sur l’effectivité du paiement de la contribution financière relative au contenu local.

Ces missions d’observation s’inscrivent dans la perspective d’évaluation de l’efficacité desdits fonds et des capacités du secteur minier à générer davantage d’emplois aux nationaux, à alimenter les budgets des organismes économiques et sociaux et à contribuer au développement local etc.

Monsieur le Premier Ministre,

L’institution de la pratique des commissions parlementaires d’enquête et/ou d’information, va faire j’en suis sûr que les administrations seront désormais tenues à plus de transparence, à plus de lisibilité et donc à plus de responsabilité dans leurs pratiques budgétaires et comptables.

Eu égard au contexte et aux enseignements que nous devons tirer impérativement de cette session, je me propose de partager avec vous certaines considérations qui me paraissent opportunes.

L’Assemblée Nationale est le cadre par excellence de la démocratie. Démocratie dans les échanges entre députés, démocratie dans le déroulement des débats, démocratie dans l’expression des idées, des opinions et des propositions.

L’idéal démocratique dans un parlement doit porter sur les principes de discipline, de respect mutuel, dans l’observation stricte des règles de la morale publique et dans un esprit de tolérance basé sur la recherche d’un consensus dynamique et positif.

L’idéal démocratique plonge également ses racines dans la réalité d’une majorité et d’une minorité sans l’existence desquelles aucun débat démocratique ne peut être opérant. Cette réalité là est intangible et éminemment immarcescible.

Tout est question d’ouverture d’esprit, de capacité d’élévation, de synthèses à élaborer sur la base d’une volonté manifeste et équitable, profitable à tous.

Le Règlement Intérieur de l’Assemblée Nationale est une loi organique qui détermine dans toute la mesure du possible le fonctionnement de l’institution parlementaire dans sa globalité, le déroulement des travaux en commission et en séance plénière ; définit les attributions des organes qui dirigent l’Assemblée Nationale, à savoir le Bureau, la Conférence des Présidents, le Secrétariat Général, les commissions permanentes et les services qui composent l’institution.

Cette loi organique est notre référence.

Un député peut au début d’une législature, ignorer certaines dispositions du Règlement Intérieur. Car c’est le déroulement du temps qui permet aux uns et aux autres de connaître le contenu de ces dispositions, les procédures de leur mise en œuvre et les limites qu’il faut observer pour que chaque député prenne part à un débat public qui soit digne d’une institution parlementaire.

Mais encore une fois, il faut pour qu’il en soit ainsi que les principes de respect mutuel, de tolérance, de calme, de sérénité et de capacité d’élévation viennent aider les
députés à tenir le langage qui sied à leur statut pour un débat constructif et opérationnel dans l’intérêt général bien compris.

Une fois ce cadre nécessaire et fonctionnel bien compris de tous, il convient de rendre accessible tous les outils dont les députés ont besoin pour mener à bien les missions qui leur incombent.

Je saisis l’opportunité de ce détour pour remercier de manière exceptionnelle le Président de la République pour son appui sans ménagement à la nouvelle législature. Le Premier Ministre, le Ministre du Budget et des Finances en soient également remerciés pour la diligence, l’enthousiasme avec lesquels les instructions données par le Président de la République ont été exécutées en notre faveur.

Chers Collèges,

Mesdames et Messieurs,

Au cours de cette session, la diplomatie parlementaire n’a pas été absente. Elle a de façon constante renforcée la diplomatie traditionnelle en défendant au mieux de positions nationales tant sur le plan sous régional qu’international.

C’est ainsi que nous avons reçu les félicitations et invitations des pays et institutions suivants :

  • L’Egypte à travers le Président de la Chambre des Représentants et de l’Ambassadeur de la République Arabe d’Egypte ;
  • La Chine à travers le Président du Comité Permanent de l’Assemblée Populaire Nationale de la République Populaire de Chine ;
  • L’Algérie à travers le Président de l’Assemblée Populaire Nationale de la République Algérienne Démocratique et Populaire.

Les institutions nationales, sous régionales et internationales n’ont pas été en reste. Nous avons donc reçu également les félicitations et invitations de :

  • L’Union Interparlementaire
  • Les félicitations de l’Union Parlementaire des Etats membres de l’OCI
  • L’invitation du Commissariat pour les Affaires Politiques de la CEDEAO
  • Les félicitations de la Plateforme Nationale de Participation et d’Initiative Citoyenne
  • Les félicitations du Global Council for Tolerance and Peace
  • Les félicitations du Réseau des Parlementaires Africains pour l’Evaluation du Développement (APNODE) et l’invitation à la 6èmeConférence de la BAD (Banque Africaine de Développement)
  • L’invitation de l’Assemblée Nationale de la Corée du Sud

Monsieur le Premier Ministre,

Aussi, au niveau des infrastructures, nous avons entamé la rénovation des bureaux des présidents de Commission, les bureaux des vices présidents et les questeurs et aussi des groupes parlementaires.

Je suis heureux de vous faire part de l’achèvement des travaux du bureau du Président de l’Assemblée Nationale.

Monsieur le Premier Ministre,

Toutes ces réhabilitations sont entrain d’être prises en charge par notre budget de fonctionnement de toute évidence insuffisant.

L’équipement de l’Institution en moyen de locomotion et autre matériel informatique et bureautique se poursuit et ne pourra se terminer sans l’assistance déjà soutenue de l’Exécutif.

Conscient du droit du citoyen à être informé de façon permanente sous tous les aspects du travail parlementaire, et en vue de renforcer notre démocratie, nous avons œuvré à la création et au développement de divers espaces de communication qui ont englobé un programme complet de digitalisation de la vie parlementaire en Guinée.

Monsieur le Premier Ministre, faut-il vous le rappeler que l’Assemblée Nationale comme tant d’autres institutions d’ailleurs, n’a pas de siège. C’est l’occasion de remercier le Gouvernement et le peuple chinois qui ont fait un don d’environ 40 millions US Dollars pour la construction d’un siège pour notre assemblée. Pour la réalisation de ce projet, la Guinée a des obligations bien sûr. Les dispositions favorables que nous avons décelé auprès du pouvoir exécutif et dont nous le remercions vivement ont été et seront d’un
apport décisif pour l’accomplissement de nos tâches parlementaires.

Mesdames et Messieurs,

Honorables Collègues,

Permettez-moi de remercier les présidents des 3 Groupes Parlementaires, nos collègues Honorables Aly Kaba, Dr Deen Touré et Dembo Sylla ainsi que les députés qui ont assuré la représentation jours après jour à la conférence des présidents.

J’associe à ces remerciements, les présidents et les membres des commissions permanentes. Aux deux comités chargés respectivement du projet de digitalisation et de suivi de la construction du siège de l’Assemblée Nationale.

Ils ont tous apporté une collaboration vigilante et utile tout au long de la session que nous allons clore aujourd’hui.

Mr Dr Mohamed Bérété, le Secrétaire Général et les agents des services placés sous son autorité, méritent nos remerciements et nos encouragements renouvelés pour la qualité du travail qu’ils accomplissent chaque jour.

Je mentionne notamment les Services Techniques et les Huissiers, pour leur assiduité et leur travail toujours soigneux. De même, les membres de mon Cabinet qui m’assistent avec efficacité, constance et loyauté.

Je leur dis Merci.

La presse nationale, publique comme privée, les secrétaires, les transcripteurs, les services de sécurité et ceux du protocole méritent également nos remerciements.

C’est sur ces mots que je déclare solennellement clos les travaux de la session parlementaire spéciale qui venait de durer 2 mois.

Amadou Damaro Camara

Président de l’assemblée nationale

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