Trafic illégal de l’ivoire: 4 présumés trafiquants de 6 pointes d’ivoire déférés à la prison civile de Kara
Les agents de la Brigade de Recherche et d’Investigation (BRI) de Kara et du Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et la Protection de la Nature (MEDDPN) en collaboration avec EAGLE-Togo, ont arrêté lundi 27 juillet 2020 à Kara, 4 présumés trafiquants en possession de 6 pointes d’ivoire de 12,5 kilogrammes.
Arrêtés pour flagrant délit de détention, de circulation et de la commercialisation illégale de produits fauniques, les nommés KOMNA Baba, BOUKASSANI Sankamao, MIZOU David et LARE-BONI Damigou ont d’abord été placés en garde à vue avant d’être déférés le 30 juillet 2020, à la prison civile de Kara. Ils ont été présentés au procureur et ont reconnu les faits avant d’être déférés. Ils encourent une peine de prison allant d’un à cinq ans et d’une amende d’un million à 50 millions de Franc CFA.
Les présumé trafiquants tous de nationalité togolaise, ont été pris par les éléments de la BRI de Kara en pleine négociation de vente de 6 pointes d’ivoire qu’ils ont dissimulées dans un carton de télévision écran plasma. Des perquisitions aux domiciles des prévenus à Kara et à Pya n’ont permis d’avoir aucun autre objet ou pointe d’ivoire. Dans leurs déclarations, les présumés trafiquants ont reconnu les faits qui leurs ont été reprochés.
Le commissaire de la BRI au cours de la présentation des présumés trafiquants à la presse, a déclaré que les prévenus ont été arrêtés en flagrant délit de possession de pointes d’ivoire, ce qui est selon lui, illégal, car le Togo a promulgué d’abord des textes qui punissent le crime faunique et aussi signataire des conventions sur la protection des espèces en voie d’extinction.
Il a par la suite invité les populations à collaborer pour le bien de tous, car la destruction des espèces protégées nuit non seulement à l’équilibre de l’écosystème, mais aussi dangereuse pour le pays qui ne peut plus bénéficier de l’économie touristique.
La loi faunique sur la protection des espèces en voie d’extinction n’est pas tout à fait dissuasive, malgré les efforts de sensibilisation des autorités sur les avantages de la protection des espèces et sur l’équilibre de l’écosystème.
Au Togo, les braconniers sont des acteurs locaux et étrangers qui vendent la viande des espèces menacées à des individus et à des restaurants dans les localités environnantes. Les produits de chasse comme l’ivoire, les peaux et même les dents sont vendues par la suite à des trafiquants, qui s’occupent de leur commercialisation illicite à travers des réseaux de trafiquants plus importants. En réalité, le braconnage est encouragé par les trafiquants, qui fournissent aux braconniers armes, munitions et outils pour la chasse. Le braconnage est la partie émergée de l’iceberg, alors que le manque d’intérêt flagrant pour la partie immergée, soit les trafiquants, permet aux braconniers de continuer à prospérer.
Pourtant, le nouveau code pénal dans son volet environnement renforce la protection de la faune et la flore. L’article 761 de ce code dispose : « La destruction et la commercialisation, directe ou indirecte, sans droit d’espèces animales ou végétales protégées en vertu des dispositions législatives et réglementaires en vigueur et des conventions internationales auxquelles la République du Togo est partie est punie d’une peine d’un à cinq ans d’emprisonnement et d’une amende d’un million à cinquante millions sans préjudice de toute autre disposition du présent code ».
Et, l’article 796 de ce même code stipule : « Quiconque fait circuler, vend, importe, exporte ou fait transiter le animaux sauvages, vivants, des trophées sans autorisation est puni d’une peine d’emprisonnement d’un à six mois et d’une amende de cent mille à cinq cent mille francs CFA ou de l’une de ces deux peines »
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