Le terrorisme qui secoue les pays de la sous-région inquiète le chef de l’Etat guinéen. Alpha Condé l’a exprimé lors de la visite officielle qu’il a effectuée en Côte d’Ivoire cette semaine.
D’abord, il demande aux gouvernements des pays concernés de faire attention.
« Nous devons faire attention sur la montée du terrorisme. Avant, c’était au Nord du Mali, mais aujourd’hui, ça descend. C’est facile d’arrêter un touareg à la frontière et ne pas le laisser entrer. Mais quand c’est un peulh, un malinké ou un mossi, on ne peut pas l’arrêter. D’autant plus qu’il y a des familles des deux côtés …
« Je ne peux pas faire comprendre aux gens de Siguiri que quelqu’un du Mali ne va pas traverser la frontière. Ce sont les mêmes familles », dit-il en substance.
Alpha Condé situe la difficulté de combattre le terrorisme dans le brassage ethnique et les liens familiaux existant entre les populations frontalières. « Il nous est impossible d’arrêter les terroristes, parce que nous ne nous pouvons pas les bloquer à la frontière. Donc, le problème sécuritaire est extrêmement important. La coopération entre nos pays pour sécuriser les frontières est importante » va-t-il fait remarquer.