Patrimoine vestimentaire de la communauté peuhle, une des ethnies majoritaires de la Moyenne Guinée (ex Foutah théocratique ou Foutah Djallon), le bonnet « Pouto » ou « Poutoorou» est de nos jours porté par presque tous les Guinéens, avec le secret espoir de jouir de la respectabilité que conférait jadis ce couvre-chef.
Avant l’ère coloniale, le port du « Pouto » était au Foutah Djallon réservé exclusivement aux privilégiés tels les rois, les érudits, les notables et, à la limite, les nantis. Porté lors des grandes cérémonies religieuses, festives ou sociales, le « Pouto » procurait à son propriétaire respect, admiration et considération.
« Au temps de mon père, il était rare de voir un porteur de +Pouto+, en dehors des grandes cérémonies », témoigne Souleymande Bodié Bah. A en croire ce peuhl originaire de Dalaba, ville de la Moyenne Guinée, ses parents étaient venus s’installer à Dinguiraye depuis les années 1800.
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