Fatoumata Kourouma, candidate au baccalauréat en Guinée, a dû quitter précipitamment son centre d’examen dans la ville de Mamou à quelques 250 km de Conakry pour aller accoucher à l’hôpital.
La jeune fille est revenue au centre d’examen une trentaine de minutes plus tard pour affronter les épreuves de Physique et de Français, après avoir donné naissance à un petit garçon.
« J’avais des douleurs au ventre depuis la nuit du lundi mais je ne savais pas que c’était l’accouchement », raconte-t-elle.
« J’ai pris mon courage à deux mains, je suis allée en salle d’examen sans rien expliquer à mon mari, ni au délégué du ministère (de l’éducation), de peur qu’on me demande de rester à la maison ou d’aller voir mon médecin », a-t-elle confié.
Elle s’est présentée pour l’épreuve à 8 heures du matin mais les examinateurs l’ont rapidement envoyée à l’hôpital car elle se plaignait de douleurs.
C’est sur place à l’hôpital qu’elle apprend qu’elle était en train d’accoucher. Après avoir mis au monde, elle laisse l’enfant à la garde de ses parents et retourne finir ses épreuves.
« L’épreuve avait déjà commencé mais les examinateurs m’ont autorisée à rentrer dans la salle pour composer », explique-t-elle.
« La décision de repartir finir le bac vient de moi-même », souligne la jeune fille qui a tenu à rester malgré les demandes des examinateurs pour qu’elle aille se reposer.
Elle dit ne pas voir eu de douleur et s’être sentie très bien quand elle est repartie passer son bac.
Elle a ensuite passé toute la journée au centre d’examen pour composer ses épreuves de français et de physique.
BBC Afrique