Coup de gueule : Il faut sauver le soldat de l’information Souleymane Diallo (El-Béchir)

Après feus Bah Mamadou (La Nouvelle République) et Siaka Kouyaté (Le Citoyen), il est le troisième – et le plus fécond – pionnier de la presse libre en Guinée, avec l’hebdo satirique Le Lynx, suivi de La Lance.
Pour son immense contribution à l’édification de la démocratie et sa lutte acharnée pour améliorer l’état de droit et la gouvernance dans notre pays, Souleymane Diallo mérite une statue de la Liberté et non u
n statut de prisonnier. 
J’en appelle à l’autorité et à la reconnaissance du président de la république. Comme moi, Abdoulaye Condé, Tibou Kamara et beaucoup d’autres journalistes guinéens, Souleymane Diallo avait milité sans désemparer pour la libération du Professeur Alpha Condé arrêté, jugé et condamné sous le régime précédent pour des griefs autrement plus graves que le simple fait d’être le patron d’une radio qui tend le micro à une dissidente du RPG établie à New York et connue pour ses diatribes contre son ancien leader. 
Monsieur le Président, je vous invite humblement à méditer ce proverbe qui appelle votre magnanimité envers le vieil homme Souleymane Diallo, un artisan de la liberté d’expression en Guinée, car il l’avait exercée en votre faveur: 
« Le plus grand gain est de donner aux autres. La plus grande perte est de recevoir sans gratitude. » 
El Béchir, première vague du Lynx (1992)