Abdoulaye Bah ex-maire de Kindia : « Ce qui est arrivé en Moyenne-Guinée n’est que la conséquence logique d’un gouvernement qui se moque du peuple »

Abdoulaye Bah, responsable UFDG, et ex-maire désigné de la ville de Kindia, s’est exprimé devant plusieurs médias présents dans cette région dans le cadre d’un salon régional des entreprises, sur les récentes révoltes populaires enregistrées dans le Fouta, des violences, qui, il faut le noter, ont enregistré la destruction des plusieurs édifices publics et une véritable chasse aux sorcières contre les représentants du gouvernement.

Les propos de Abdoulaye Bah, rapportés ici par nos confrères de Mediaguinee, dénotent une fois de plus la non maturité politique de cet enseignant pourtant fougueux et réputé intègre, car il est à noter que ses agissements et l’inefficacité de la stratégie de son parti, ont permis à une équipe de cadres médiocres et opportunistes de s’installer dans la mairie de la ville de Kindia.

Mais, à nos lecteurs avertis, de juger ses propos que voici :

« c’est l’expression d’une mal gouvernance et d’une volonté illégale de confiscation de pouvoir en violation de toute disposition légale. Pourquoi ? Gandhi disait que « lorsque le peuple souverain d’une nation constate que le gouvernement est hors la loi et corrompu, il a le devoir sacré de résister ». Résister en le faisant partir. Dans le monde entier, ça se fait. Si le gouvernement se comportait de manière normale, les gens ne pouvaient que l’applaudir. La Guinée va mal. On ne peut pas nier cela. On ne peut pas aussi se fâcher avec un gouvernement si la situation n’est pas catastrophique. Vous voyez, on a tué 100 et quelques personnes qui devaient être les pensions de leurs parents. Moi, je nourris et mes frères, mes parents. Nous sommes tous des pensionnaires de nos parents. Nous travaillons pour nourrir nos parents qui ne sont pas en activité aujourd’hui. Vous voyez aujourd’hui des militaires, des gendarmes, des policiers qui tuent à longueur de journée les enfants des autres parce qu’ils ont manifesté sur la voie publique pour réclamer que la loi soit respectée. Or, le gouvernement aurait dû être le premier à respecter les lois. Si le pays n’est pas gouverné de manière légale, je vous assure que c’est ce qui arrive dans le monde entier. Ce qui est arrivé en Moyenne-Guinée n’est que la conséquence logique d’un gouvernement qui se moque du peuple »

lejourinfo@gmail.com