Donald Trump a de nouveau vanté lundi les mérites de la chloroquine, un antipaludéen qui pourrait selon lui « vraiment changer la donne » dans la lutte contre le coronavirus s’il est utilisé comme traitement.
« Il y a de bonnes chances que cela puisse avoir un énorme impact. Ce serait un don du ciel si ça marchait. Cela changerait vraiment la donne. Nous verrons », a déclaré le président américain lors de son point presse quotidien.
L’Organisation mondiale de la santé appelle à la prudence concernant la chloroquine, en raison du faible nombre de patients qui ont eu recours à ce traitement.
La chloroquine est un antipaludéen peu onéreux utilisé depuis plusieurs décennies et commercialisé notamment sous le nom de Nivaquine.
Ce traitement est souvent recommandé lorsque l’on prévoit de se rendre en zone infestée par le parasite du paludisme, transmis par les moustiques.
En France, le Haut conseil de santé publique a statué lundi que la chloroquine pourrait être administrée aux malades souffrant de « formes graves » du Covid-19, mais ne devait pas être utilisée pour des formes « moins sévères », selon le ministre de la Santé Olivier Véran.
Donald Trump a notamment relayé lundi sur Twitter un article consacré à un homme en Floride qui assure que le médicament antipaludéen lui a « sauvé la vie ».
Mais selon une ONG oeuvrant dans le domaine de la santé, un homme d’une soixantaine d’années est mort en Arizona après avoir ingéré du phosphate de chloroquine.
Interrogée par la chaine NBC News, sa femme, qui a également été hospitalisée, a expliqué que l’idée leur était venue après avoir vu le président républicain vanter les vertus du chloroquine lors d’un point de presse.
« Ils n’arrêtaient pas de dire que c’était approuvé pour d’autres choses. Trump disait que c’était pratiquement comme un remède », a-t-elle expliqué.
Le couple a consommé une dose beaucoup trop forte de phosphate de chloroquine: une cuillère à café chacun selon elle.
Le gouvernement Trump a également annoncé que des tests sous la forme d’autoprélèvements seraient disponibles « dans la semaine ».
Ces tests individuels « peuvent être récupérés dans des cliniques et des sites en +drive-in+ », a expliqué le vice-président Mike Pence.
« Cela va accélérer le processus, bien sûr. Mais cela va également permettre de réduire les risques pour les professionnels de la santé qui sont exposés au coronavirus », a-t-il ajouté.
AFP