A peine remis du coronavirus, Boris Johnson a un bébé

A peine de retour aux affaires après avoir souffert du coronavirus, le Premier ministre britannique Boris Johnson a assisté mercredi matin à l’accouchement de sa fiancée Carrie Symmonds, qui a donné naissance à un petit garçon.

Avec la gestion de la pandémie — le Royaume-Uni est l’un des pays d’Europe les plus durement touchés– et de l’après-Brexit, le chef du gouvernement conservateur a une nouvelle raison de peu dormir la nuit.

L’enfant, dont le
prénom n’a pas été dévoilé, est né « dans un hôpital de Londres tôt ce matin » et se porte « très bien » ainsi que sa mère, a déclaré leur porte-parole, créant la surprise: la naissance avait été annoncée pour « le début de l’été ».

Boris Johnson, 55 ans, a été contaminé par le nouveau coronavirus, ce qui lui a valu une semaine d’hospitalisation dont trois nuits en soins intensifs. Sa fiancée, 32 ans, en a subi les symptômes.

Évoquant « l’angoisse que le Premier ministre et Carrie ont dû traverser ces dernières semaines », le chef du Parti travailliste, Keir Starmer, a dit devant les députés espérer que la naissance « leur apportera un soulagement et une joie incroyables ».

L’événement intervient dans une période mouvementée pour l’ancien maire de Londres, qui, depuis son arrivée au pouvoir fin juillet, a remporté une victoire éclatante aux élections législatives, sorti son pays de l’Union européenne et doit désormais gérer une crise sanitaire et économique sans précédent.

Le Premier ministre est d’ailleurs retourné dès mercredi midi à Downing Street pour y travailler, a indiqué son porte-parole, ajoutant qu’il prendrait cependant un « court » congé paternité « plus tard dans l’année ».

Ce garçon est le premier enfant de Carrie Symonds, dont la grossesse avait été annoncée fin février. La trentenaire avait participé à la campagne de réélection de Boris Johnson à la mairie de Londres avant de devenir responsable de la communication pour le Parti conservateur. Elle travaille aujourd’hui pour une association de protection des océans.

Boris Johnson a quant à lui déjà quatre enfants avec sa seconde femme. Il a reconnu un cinquième enfant né d’une union extra maritale et la presse lui prête un autre enfant illégitime.

Ses prédécesseurs à Downing Street, le travailliste Tony Blair et le conservateur David Cameron ont également eu des enfants dans l’exercice de leurs fonctions.

– « Nouveau résident à Downing Street » –

Ce dernier a chaudement félicité le couple, se disant sur Twitter « désolé de ne pas avoir laissé le berceau » là-bas. M.Johnson a aussi reçu les « chaleureuses félicitations  » du Premier ministre japonais Shinzo Abe « pour la naissance de leur adorable petit garçon », et les « meilleurs vœux » de son homologue australien Scott Morrison.

En raison de cette naissance, le ministre des Affaires étrangères Dominic Raab a remplacé Boris Johnson lors de la traditionnelle séance hebdomadaire de questions au chef du gouvernement à la Chambre des Communes. Le Premier ministre aurait dû y croiser le fer pour la première fois avec le nouveau chef de l’opposition travailliste, Keir Starmer.

Il devait cependant s’entretenir avec ce dernier dans la journée.

Au Parlement, Keir Starmer a demandé à M. Raab d’en dire plus sur une « stratégie de sortie » du confinement, instauré le 23 mars et prolongé au moins jusqu’au 7 mai. Il a aussi pointé du doigt le manque d’équipements dont se plaignent soignants et employés de maisons de retraite et le défi de généraliser le dépistage.

Le gouvernement fait d' »énormes efforts » pour améliorer le dépistage a défendu Dominic Raab. Quand à un éventuel déconfinement, on ne « peut pas » encore donner de date faute d’avis scientifique en ce sens, a-t-il rétorqué.

Le Royaume-Uni est l’un des pays d’Europe les plus touchés par la pandémie, avec plus de 21.000 morts dans les hôpitaux britanniques et des milliers d’autres dans les maisons de retraites, qui seront intégrées à partir de mercredi dans les bilans quotidiens.

Une décrue s’est amorcée mais les autorités appellent à continuer de respecter le confinement.

AFP