Près de deux semaines après l’installation du nouveau parlement, le premier ministre comme il est de la règle n’a pas démissionné. La logique voudrait qu’il présente sa démission et celle de son gouvernement au chef de l’Etat. Quitte à ce dernier de le reconduire ou choisir un autre à sa place. Surtout qu’on est à cinq mois des élections présidentielles. Mais tel n’est pas le cas pour l’instant.
Pourtant entre le Palais de la Colombe, siège de la Primature et Sekhoutoureya, le chemin n’est pas long. Mais celui de la démission, même t si elle sert à embellir notre démocratie écornée, n’est pas facile à emprunter. Notre Don Kass national aurait d’autres chats à fouetter. Peut-être attend-t-il un coup de fil de son patron de Président pour le lui rappeler ? Rien n’est moins sûr.
En attendant, c’est le différend qui l’oppose à sa ministre du Plan, la téméraire Mama Kany Diallo, l’épouse d’un certain Alpha Condé, candidat malheureux à la présidentielle de 1998, qui pour l’instant hante les esprits au sommet de l’Etat guinéen, fortement malmené par le Covid-19, devenu ingérable pour un gouvernement manquant d’inspiration et d’anticipation afin de botter à la touche le Coronavirus.
En tout cas, ce long silence de Kassory Fofana, -et celui de son Patron-, entretient le flou, crée les suspicions et aiguise les appétits des ministres et autres hauts cadres se prenant tous comme des premier-ministrables, mais aussi des craintes de ne pas se retrouver à la touche, au lendemain d’un douloureux remaniement gouvernemental. Mais, à connaitre Alpha Condé, le seul Professeur de notre classe politique, une pareille circonstance lui paraît favorable. C’est dans des pareils contextes qu’il trouve son mieux.
D’ici-là, les marabouts et autres magiciens d’horizons divers vont trouver leurs comptes bien garnis par les montants faramineux que nos manitous et hauts commis de l’Etat soustraient du Trésor public à longueur du temps. Même en cette période de crise sanitaire mondiale !
Lejour.info