Le Premier ministre ivoirien va rester quelques semaines en France, avant de rentrer en Côte d’Ivoire. Amadou Gon Coulibaly est arrivé à Paris dimanche pour un examen de contrôle à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, où il est régulièrement suivi. Âgé de 61 ans, Amadou Gon Coulibaly a été choisi pour être le candidat du parti au pouvoir, le RHDP, pour la présidentielle d’octobre. Dans les circonstances actuelles, sa candidature peut-elle être compromise ?
Il y a huit ans, Amadou Gon Coulibaly a subi une opération du cœur. Selon le communiqué de la présidence ivoirienne, son médecin a prescrit un suivi médical et une période de repos.
Le ministre de la Défense et numéro deux du gouvernement, Hamed Bakayoko, assure actuellement l’intérim en son absence. « La présidentielle est pour octobre 2020, donc pratiquement dans six mois. C’est une compétition qui demande beaucoup d’énergie, dans la mesure où il n’y a pas que la campagne, il y a aussi la pré-campagne. Donc on peut estimer que le Premier ministre Amadou Gon a choisi de se mettre à l’abri, maintenant, faire son bilan de santé et se reposer, avant le sprint final, nous explique l’analyste politique Sylvain Nguessan, qui dirige l’Institut de stratégie d’Abidjan, joint par Magali Lagrange…
Dans le même temps, on a le droit aussi de se poser quelques questions, quand on sait que la première fois que le Premier ministre Amadou Gon s’était retiré, il n’y avait pas eu la désignation de Premier ministre intérimaire. Encore que la note a été signée par le secrétaire général de la présidence.
De mémoire, c’est la première fois que cela arrive en Côte d’Ivoire. On ne voit pas l’urgence qu’il y avait à signer un tel papier… La présidence ne cesse de nous informer de l’évolution de sa situation, donc on suit. On espère qu’on aura encore d’autres communiqués.»
RFI