Une plainte a été déposée contre Guillaume Soro à Paris ce jeudi. L’ancien président de l’Assemblée nationale est accusé de « torture, assassinat et crimes de guerre » pour des faits commis lorsqu’il était le chef des Forces nouvelles entre 2003 et 2011.
Deux séries de faits sont contenus dans cette plainte : des massacres commis à Bouaké et Korogho en 2004 lors de combats entre factions rebelles pro-Soro et pro-IB et la mort d’Ibrahima Koulibaly, dit IB, « général autoproclamé » et rival de Guillaume Soro à la tête de la rébellion le 27 avril 2011, à peine plus de deux semaines après la chute de Laurent Gbagbo. Une mort dont les circonstances restent incertaines.
En effet, en cette fin du mois d’avril 2011, Abidjan est une ville encore secouée par plusieurs mois de combats. IB a pris sa part dans la chute de l’ancien président. Après son retour, un an auparavant d’un exil contraint par sa rivalité avec Guillaume Soro, il a mené une véritable guérilla contre les hommes de Laurent Gbagbo à la tête du « commando invisible » qui opère principalement à Abobo.
C’est d’ailleurs dans cette commune populaire d’Abidjan, dans le quartier du PK18, que se terre IB dans les derniers jours. Ce 27 avril, alors que les FRCI, les Forces républicaines de Côte d’Ivoire, prennent le contrôle d’Abobo, IB témoigne d’une attaque sur la radio Voice of America : « Ce sont les Forces nouvelles qui m’attaquent, c’est Soro qui m’attaque. »
Faire la lumière sur cette mort
Plusieurs hommes sont tués sur place. Il y a notamment son frère Soualio Koulibaly et Issiaka Timité, dont les proches sont aussi parties civiles dans cette nouvelle plainte. IB, lui, aurait été emmené, selon les plaignants, dans des « véhicules motorisés » avant que son corps soit retrouvé gisant dans son sang le soir même.
RFI