A quelques heures de la fin du mois de Ramadan, la tension monte à Conakry entre les principaux protagonistes dans la crise politique que connait le pays depuis des mois. Suite au communiqué menaçant du gouvernement via son département de la Sécurité et de la Protection civile répondant aux propos va-t’en guerre du Front national de la défense de la Constitution (FDNC), cette dernière entité ne s’est pas fait attendre pour apporter sa réponse. Cinglante !
Le Ministère de la Sécurité s’est fendu d’un communiqué dans lequel il prétend se préoccuper de la situation alarmante causée par la COVID-19 dans notre pays.
Le FNDC trouve que cette attitude du Gouvernement guinéen est absurde et ridicule quand on sait que la crise sanitaire que nous peinons à endiguer a été provoquée et entretenue par le Gouvernement afin de servir d’instrument politique contre les opposants au projet de 3ème mandat en Guinée.
Ce communiqué est la preuve de l’incohérence et de l’irresponsabilité notoire du Gouvernement qui se sert du covid-19 pour tenter de nous imposer un coup d’Etat constitutionnel et de neutraliser le FNDC avant l’annonce de la candidature de M. Alpha Condé pour un troisième mandat illégal.
Malgré la suspension des manifestations du FNDC pour cause de Covid-19, les nombreuses dénonciations et interpellations de la communauté nationale et internationale, des organisations de défense des droits de l’Homme, le Gouvernement continue de profiter de cette pandémie pour tuer, kidnapper et emprisonner des leaders et militants du FNDC.
Aujourd’hui plus de 200 militants et sympathisants du FNDC sont illégalement emprisonnés au mépris de toute considération sanitaire et humanitaire. Pire, le Gouvernement a volontairement propagé le coronavirus dans les principales prisons du pays dans le seul but d’éliminer des citoyens opposés au coup d’Etat constitutionnel.
Le Gouvernement irresponsable et sanguinaire de M. Alpha Condé a violé toutes les mesures d’urgence sanitaire et de distanciation sociale au nom desquelles il a sauvagement tué des citoyens à Coyah, Dubréka et Kamsar pour instaurer la terreur avant la fin de la pandémie.
Le FNDC réitère son appel à se préparer à la reprise des manifestations dès après la fête de Ramadan pour exiger la libération de tous nos militants kidnappés et volontaires exposés à la contamination au Covid-19 dans les prisons.
Ensemble Unis et Solidaires, nous vaincrons.
Conakry, le 22 mai 2020