Un groupe de personnes mises aux arrêts aurait eu pour ambition de déstabiliser les institutions du pays. Les faits remontent à la nuit du 25 au 26 juin 2020.
Pour l’instant on dispose de très peu de précisions sur ce putsch qui aurait été déjoué.
D’après nos informations de sources dignes de foi, une tentative de déstabilisation était bien en cours. Elle aurait été programmée pour la nuit du 25 au 26 juin dernier. Neuf personnes impliquées dans cette manœuvre sont aux arrêts. Parmi elles, des militaires et des civils. Ces personnes auraient été filées et mises sur écoute, ce qui a permis d’identifier leur objectif et leur niveau de préparation.
Nos sources indiquent que les militaires impliqués sont moins gradés. Le plus avancé du lot étant un caporal de l’armée.
Contactés, ni la direction de la Communication de la présidence, ni l’armée, n’étaient disponibles pour commenter cette information. Un dossier très sensible disent certains.
Le silence du pouvoir
Au sein de l’opposition, on s’interroge sur le silence qui entoure cette affaire. Pour Donklam Abalo, porte-parole de l’USL, l’Union Sociale Libérale de l’opposant en exil Sébastien Ajavon, « C’est un mode de gouvernance. Il y a très peu d’informations sur tout ce que ce régime fait. Ne pas donner les informations est un style pour ce régime. Sinon, je ne vois pas de problèmes à dire ce qui se passe, voilà les détails en attendant l’instruction. Dans moins de dix mois, il y aura une élection présidentielle au Bénin et nous, on se bat pour une alternance démocratique. Maintenant qui a intérêt à déstabiliser le régime ? je ne le sais vraiment pas », explique l’opposant.
Démocratie fragilisée
Ce n’est pas la première fois que le Bénin se trouve confronté à une tentative de déstabilisation. En mars dernier, les services de sécurité affirmaient avoir déjoué un complot visant à renverser le président Patrice Talon. Une vingtaine de personnes, dont dix militaires, avaient été arrêtées selon les autorités.
Même s’il reconnaît que la démocratie béninoise traverse des
Le Bénin n’est pas totalement sorti d’une crise politique née des élections législatives du 28 avril 2019. Les communales de mai dernier n’ont pas apporté d’amélioration non plus. Ces deux scrutins ont été largement remportés par les formations qui soutiennent le président Patrice Talon qui devrait sauf surprise se porter candidat à la présidentielle de 2021.
DW