Côte d’Ivoire: le président Alassane Ouattara investi candidat à la présidentielle d’octobre
En Côte d’Ivoire, le président ivoirien Alassane Ouattara a été officiellement investi, ce samedi 22 août, à Abidjan, candidat de son parti à l’élection présidentielle du 31 octobre prochain. Il briguera ainsi un troisième mandat à la tête du pays et défendra les couleurs du RHDP, après la mort brutale de son dauphin désigné et ex-Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, et après avoir obtenu le feu vert des militants de son parti, réunis au stade Houphouët-Boigny.
C’est dans un stade plein de dizaines de milliers de militants acheminés souvent par cars venus de toutes les régions du pays que le président Alassane Ouattara a obtenu le plein soutien des militants du RHDP. Un stade plein à craquer et qui s’est vidé, une demi-heure après la fin de cette convention d’investiture.
Alassane Ouattara a commencé par rendre un hommage et faire observer une minute de silence en mémoire de celui qu’il appelle « son fils », Amadou Gon Coulibaly, le candidat désigné du RHDP, terrassé par une crise cardiaque, le 8 juillet dernier.
Il a une nouvelle fois présenté sa candidature comme un « sacrifice », dicté donc par une « situation exceptionnelle », expliquant que la mort d’Amadou Gon Coulibaly avait provoqué des circonstances exceptionnelles, qu’il n’était plus possible ensuite d’organiser des primaires, qu’il fallait faire vite.
« Je me suis donc résolu à accepter votre appel », a dit le président à ses militants.
Concernant la légalité de sa candidature très contestée ici, Alassane Ouattara a affirmé qu’il n’y avait pas de rétroactivité prévue par la Constitution de la IIIème République et que par conséquent rien ne l’empêche d’être candidat.
« Qui peut oser dire qu’il connait mieux la Constitution que moi ? », a assené le président candidat.
Le chef de l’État ivoirien a aussi fait allusion aux violences qui enflamment, ces derniers temps, certaines villes du pays depuis l’annonce de sa candidature, le 6 août dernier.
« Pas besoin de mettre des troncs d’arbres, de casser des bus ou de brûler des maisons pour empêcher quelqu’un d’être candidat. Ils font cela parce qu’ils ont peur », a déclaré Alassane Ouattara suscitant les acclamations de la foule.
Concernant toujours ses adversaires politiques, le président Ouattara a ajouté: « Parce qu’on ne peut pas gagner, on veut brûler le pays ».
Sûr de lui, sûr de sa victoire, le président sortant a estimé que sa victoire allait intervenir dès le premier tour.
« Le 31 octobre, ce sera un coup KO », a-t-il conclu, face à une foule chauffée à blanc.
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