La mission conjointe de la CEDEAO, de l’Union africaine et des Nations unies à Conakry en prélude de la présidentielle du 18 octobre 2020 a rencontré toutes les parties concernées de la crise politique en Guinée. A l’issue de sa rencontre avec le FNDC qui se bat contre le 3ème mandat du président Alpha Condé, le Coordinateur général dudit Front, Abdourahamane Sanoh a donné des explications.
« Nous nous sommes réjouis de la présence de la communauté internationale ici ; de la mission conjointe CEDEAO, Union africaine, Nations Unies, puisque c’est une première. Et surtout, nous nous sommes réjouis du fait qu’il y ait eu des ministres. Donc, une commission interministérielle constituée par la CEDEAO sur la situation en Guinée. Ça aussi, c’était une avancée pour nous. Et, on a exprimé notre regret que la CEDEAO ramène la crise guinéenne à un simple problème d’élection. Parce qu’ils sont venus voir comment les élections peuvent éventuellement être organisées dans la paix. Le FNDC a clairement exprimé qu’il n’est pas dans le processus électoral. Donc, qu’il n’est pas concerné par ces élections, même s’il ne conteste pas la légalité de ces élections. Pour le FNDC, ces élections constituent un moyen pour le blanchissement d’un coup d’Etat constitutionnel. Si la CEDEAO consent à contribuer au blanchissement d’un coup d’Etat, alors qu’elle nous dise tout simplement qu’elle est la différence entre un coup d’Etat militaire et un coup d’Etat civil. En tout état de cause, on leur a dit qu’on ne collaborera pas à ces élections et que le FNDC continue le combat du peuple jusqu’à la victoire finale » a déclaré M. Sanoh.
Lejour.info