Matoto : Chérif Barry accusé d’homosexualité est recherché par la police

Depuis plusieurs jours, le commissariat de police urbaine, au niveau de la Commune de Matoto, via sa « cellule mœurs » est à la recherche de Chérif Barry, commerçant de son état pour une affaire de mœurs. Accusé d’homosexualité, il est en cavale. Il est honteux et a peur d’être lynché par sa communauté.

Que s’est-il passé pour attirer la foudre des habitants de Lansanaya Barrage, un quartier de la commune de Mototo jusqu’à amener la police d’être à la trousse de Chérif Barry ?

Selon nos informations obtenues au niveau des enquêteurs ainsi que des voisins du Sieur Barry, tout a commencé dans la nuit de dimanche 7 décembre 2020 aux environs de 20 heures lorsque son employé, Saliou Bah, venu au domicile l’a surpris en plein ébat sexuel avec un autre homme. Choqué par l’acte de son boss, ignoble à ses yeux, Saliou Bah n’a pas pu tenir sa langue. Comme une traînée de poudre, cette nouvelle scandaleuse a atteint tout le quartier et jusqu’au village d’origine de Chérif Barry. Ce sont les membres de sa famille qui se sont insurgés d’abords contre lui, puis ses voisins.

Imbu de honte, menacé et banni par sa famille, le quartier et la communauté, il a dû prendre la poudre d’escampette et disparaître dans la nature. Les imams et les marabouts du coin sont entrés en colère contre Barry qui a dû fuir de son domicile sis à Lansanaya Barrage près de ‘’l’Ecole la Réussite’’. Certains scandent « c’est le moment de mettre fin à ces pratiques ignobles qui ternissent la religion ». D’autres se disent vraiment choqués de voir un Peul homosexuel, vu qu’on prête aux membres de cette communauté une solide éducation musulmane.

La police tient à arrêter l’indélicat  et le mettre à la disposition de la justice. Car en Guinée, l’homosexualité est illégale aux yeux de Thémis, ignoble et répréhensible dans toutes les communautés.

Quant à son partenaire, on ne sait rien de lui. Saliou Bah, qui les a surpris, affirme ne pas connaitre le partenaire de Chérif Barry. Ou du moins, il n’a pas pu l’identifier.

Alama Camara/Le Jour