Le premier tour de scrutin des élections centrafricaines s’est déroulé dimanche dans un calme relatif malgré les menaces des rebelles.
Dans la capitale Bangui, plusieurs bureaux de vote ont ouvert avec un léger retard car le matériel électoral n’était pas prêt à l’heure prévue.
Le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra, candidat à sa propre succession, est allé voter dans le 4e Arrondissement de Bangui. Partout dans la capitale, l’engouement des électeurs était palpable, au point même de provoquer des bousculades par endroits, a-t-on constaté sur place.
Dans plusieurs villes provinciales, comme à Bangassou (sud-est), Sibut (centre) et bien d’autres, les électeurs font la queue devant les bureaux de vote malgré les menaces des groupes armés, selon des témoins.
A Bambari, une mise en garde a été adressée par les rebelles à quiconque aura ouvert un bureau de vote. Des tirs nourris d’armes automatiques ont été entendus dimanche matin, selon des sources locales, mais les électeurs sont tout de même allés voter sous la protection des casques bleus de la mission des Nations Unies en Centrafrique (MINUSCA).
A Bossangoa (nord-ouest), Bouar (ouest), Dékoa (centre), Kounago(sud), et certaines d’autres localités, le vote a été très perturbé par la présence des groupes armés, selon des témoins.
A Aba, Yélowa et Baboua (ouest), le matériel électoral a été incendié par les rebelles, d’après des sources militaires.
Après le retrait d’un candidat de l’opposition, seize candidats sont en lice pour la présidentielle. M. Touadéra est considéré comme le grand favori. Son principal concurrent est l’ancien Premier ministre Anicet-Georges Dologuélé.
Les dépouillements ont commencé immédiatement après le processus électoral. L’Autorité nationale des élections (ANE), l’organe chargé de l’organisation des élections, dispose de huit jours pour rendre publics les résultats provisoires.
Xinhua.net