Décédé le 17 décembre, le diplomate aura passé les huit dernières années de sa vie au Mali en tant que Haut représentant de l’Union africaine au Mali et au Sahel.
Au centre de l’allée de la cathédrale de Bamako, à quelques mètres de l’autel, le cercueil de Pierre Buyoya est drapé de blanc. Une photo du défunt, tout sourire, est placée devant la dépouille. Au premier rang, sa femme est entourée de ses enfants. Dans la salle sont présents de nombreux diplomates africains et occidentaux. Les autorités maliennes, à travers le ministre des Maliens de l’extérieur Alhamdou Ag Ilyene, ont également tenu à lui rendre hommage.
« Nous l’avons vu depuis le début de la crise mettre toutes ses connaissances pédagogiques, son expérience au service du Mali pour la sauvegarde de son intégrité territoriale, pour la réconciliation de ses fils, pour sa sécurisation et puis le retour du Mali devant la scène internationale. »
Au Mali, Pierre Buyoya se sentait chez lui. Reconnaissant à son pays d’accueil, ses proches ont tout de même rappelé l’attachement de Pierre Buyoya au Burundi lors de l’oraison funèbre. Son fils Olivier témoigne.
« Comme tout Africain, notre souhait c’est un jour d’être enterré sur la terre de ses ancêtres. Et je crois savoir que c’était aussi son souhait. Cela n’a pas été possible, mais nous ne perdons pas espoir qu’un jour, cela le soit. »
Condamné le 19 octobre dernier à la prison à perpétuité pour l’assassinat de l’ancien président Melchior Ndadaye par la Cour suprême de justice du Burundi, Pierre Buyoya qui a toujours contesté son implication risquait d’être incarcéré dans son pays. Il est aujourd’hui inhumé au cimetière chrétien de Bamako Coura.
RFI