Energie renouvelable : Alpha Condé sollicite l’expérience égyptienne

Le président guinéen, Alpha Condé, qui a accordé une grande importance au développement du secteur énergique depuis son accession au pouvoir en 2010 semble comprendre qu’au niveau de sa politique dans ce domaine vital, il faudrait se pencher sur les énergies renouvelables.

En dépit des efforts fournis ces dix dernières, plus de 3 milliards de dollars US engloutis, on est loin de l’espoir escompté. Autrement dit, il y a eu des avancées, (450MW actuellement produits), comparativement aux échecs cuisants des pouvoirs précédents, mais force est de constater qu’il y a eu des gâchis.

Si la  production s’est améliorée, la distribution reste encore défaillante, vu la vétusté des infrastructures. En plus, les fonds d’investissement en ont beaucoup profité aux cadres véreux et à des investisseurs étrangers plus affairistes que des potentiels partenaires.

Pour rectifier le tir, le chef de l’Etat guinéen envoie une délégation auprès de son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi. Le pays des pharaons est une puissance régionale dans le domaine de l’énergie, la production d’électricité de l‘Égypte atteint 200 TWh en 2018, soit une progression de 55 % par rapport à 2008… Et son expérience peut servir dans un pays comme le nôtre.

Conduite par le nouveau ministre des Affaires étrangères, Ibrahima Khalil Kaba, la délégation comprend aussi des hauts cadres du département de l’Energie dont la ministre, Mme Bountouraby Yattara.

Ce dimanche, 14 mars au Caire, ils ont rencontré le ministre égyptien de l’Électricité et des Énergies Renouvelables. Mohamed Shaker El-Markabi. La construction du barrage de Fomi (90 Mws) sur les rives de Niandan en Haute Guinée, et celle portant sur les énergies renouvelables (éoliennes et solaires) ont été abordées.

La Guinée souhaite avoir l’expertise égyptienne dans ce domaine mais aussi de l’assistance assistance technique, ainsi que du soutien au niveau de la planification, de l’exploitation et de la maintenance de systèmes de production, de transport et de distribution d’électricité. C’est du moins ce qu’a fait entendre la délégation.

Une sollicitation qui vaut son pesant d’or. Car selon une note de l’Agence Ecofinances « L’autorité en charge des énergies renouvelables en Egypte fera bientôt construire 2 200 MW de centrales éoliennes et 970 MW de centrales solaires. Ce nouveau projet rapprochera le pays de son objectif de produire 20 % de son énergie grâce au renouvelable d’ici 2022 ».

Gabriel Soumah/ Le Jour