Cellou Dalein bloqué à l’aéroport : l’opposant indexe un collaborateur du président …

Le principal opposant guinéen, Cellou Dalein Diallo a été de nouveau empêché de quitter le pays. Il a été débarqué de l’avion hier mardi alors qu’il était en partance pour la Côte d’Ivoire pour prendre part aux obsèques de « son ami » Hamed Bakoyo premier ministre ivoirien décédé le 10 mars en Allemagne.  Et c’était au nom  de L’Internationale Libérale dont il est Vice-président exécutif du bureau exécutif.

Le leader de l’UFDG, invité ce matin par l’émission Les Grandes Gueules de la Radio Espace, s’est expliqué sur sa mésaventure. Sur ce il a indexé un collaborateur du président Alpha Condé qu’il a trouvé dans l’avion. Selon lui, ce dernier a informé son patron qui aurait piqué une vive colère avant d’ordonner aux services de sécurité de l’aéroport de ne pas le laisser quitter le pays.

 « Je pense que c’est un empêchement puisqu’on ne m’a jamais notifié par une décision administrative ou judiciaire que j’étais interdit de sortir du territoire. J’ai pu faire mes formalités, mon passeport a été examiné, j’ai été fouillé comme tout passager et je suis passé parce qu’il n’y avait aucune interdiction là. J’ai trouvé un collaborateur d’Alpha Condé dans l’avion, il a appelé Alpha. Selon des informations, il (NDLR : Alpha Condé) était en colère. Il a donné des instructions de ne pas me laisser partir. On a fait une heure dans le salon après avoir fait mes formalités et j’étais visible là. Personne ne m’a arrêté, personne ne m’a interpelé. C’est lorsque je suis arrivé dans l’avion au moment où on s’apprêtait à fermer les portes pour le décollage qu’un haut gradé de la police est rentré dans la cabine de pilotage pour dire au Commandant de bord que ça ne puisse pas sortir parce qu’il y une annonce. L’équipage a annoncé que nous avons de soucis avec la Police de frontière, nous pensons terminer ça et puis nous allons décoller. Moi j’ai soupçonné que ça pouvait être moi. Après un membre de l’équipage dit vraiment monsieur Diallo, il s’agit de vous. On nous a notifié qu’on ne peut pas décoller. Aucun policier ne s’est adressé à moi.  C‘est l’équipage qui m’a poliment présenté le problème à moi. J’ai estimé que ce n’était pas la peine de retarder tous ces passagers-là inutilement. Dès qu’on a dit que l’avion ne peut avoir une autorisation de décollage si moi je suis là-bas, je n’ai pas cru devoir vraiment gêner tout le monde. Je me suis dit que puisque c’est moi qui suis le problème, moi je descends » s’est longuement expliqué l’opposant guinéen.

Toutefois, il n’a pas révélé le nom de ce collaborateur d’Alpha Condé.

Dondoly/ Le Jour