L’opposant avait été testé positif au Covid-19 vendredi après-midi, et n’avait pu animer son dernier meeting de campagne à Brazzaville.
Il avait été investi par l’Union des démocrates humanistes-YUK et était le principal rival de Denis Sassou Nguesso à la présidentielle qui s’est tenue dimanche 21 mars au Congo-Brazzaville : l’opposant congolais Guy-Brice Parfait Kolelas, 60 ans, est mort des suites du Covid-19 lors de son évacuation sanitaire vers la France.
« Il est décédé dans l’avion médicalisé qui était venu le chercher à Brazzaville dimanche après-midi », a déclaré Christian Cyr Rodrigue Mayanda, son directeur de campagne, ajoutant : « On va continuer à compter les bulletins. Il était en tête dans un certain nombre de localités. »
Christian Cyr Rodrigue Mayanda a appelé les partisans de M. Kolelas à un rassemblement lundi à 11 heures.
L’opposant avait été testé positif au Covid-19 vendredi après-midi, et n’avait pu animer son dernier meeting de campagne à Brazzaville. A quelques heures du scrutin, il avait publié une vidéo dans laquelle il affirmait « se battre contre la mort ».
« Mes chers compatriotes, je me bats contre la mort, mais cependant, je vous demande de vous lever. Allez voter pour le changement. Je ne me serais pas battu pour rien », affirme dans cette vidéo M. Kolelas, alité, affaibli, juste après avoir retiré un masque d’assistance respiratoire.
« Levez-vous comme un seul homme. Faites-moi plaisir. Je me bats sur mon lit de mort. Vous aussi, battez-vous, pour votre changement. Il en va de l’avenir de vos enfants », avait-il ajouté avant de remettre son masque.
Opposant historique, M. Kolelas, 60 ans, est apparu cette année comme le seul vrai rival du président sortant, Sasssou Nguesso, 77 ans dont trente-six au pouvoir, qui ne cachait pas sa volonté de se faire réélire dès le premier tour dimanche. Les observateurs des Nations unies et de l’Union européenne n’ont pas été invités à surveiller l’élection, et le ministère de l’intérieur a refusé d’autoriser les 1 100 observateurs de l’Eglise catholique à y prendre part. Les résultats du scrutin ne sont pas attendus avant plusieurs jours.
Denis Sassou Nguesso, est arrivé au pouvoir en 1979. Vaincu aux premières élections pluripartites du Congo, en 1992, il a reconquis la présidence en 1997, à l’issue d’une guerre civile. Il a alors modifié la Constitution afin de pouvoir enchaîner plusieurs mandats.
Le Monde avec AFP et Reuters