La Première ministre unioniste d’Irlande du Nord, Arlene Foster, a annoncé mercredi 28 avril sa démission, victime d’une fronde dans son parti liée aux conséquences du Brexit sur la province britannique.
Arlene Foster, au rôle clé dans les négociations sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, a annoncé qu’elle quitterait la tête de son parti, le DUP, fin mai et son poste de chef du gouvernement local à la fin juin, dans un communiqué diffusé par son parti. « Une fois qu’il sera élu, je travaillerai avec le nouveau dirigeant sur les arrangements de la transition », a-t-elle précisé.
Son départ intervient dans une période difficile pour l’Irlande du Nord, où le Brexit a réveillé les tensions communautaires à l’origine des Troubles, les trois décennies de violences entre catholiques partisans de la réunification avec l’Irlande et protestants favorables à la couronne britannique.
Ces affrontements, dans lesquels l’armée britannique est intervenue, ont fait quelque 3 500 morts jusqu’à l’accord de paix du Vendredi Saint en 1998.
Arlene Foster, 50 ans, partisane convaincue de l’union de sa province avec la couronne britannique, était redevenue Première ministre de l’Irlande du Nord en janvier 2020, après avoir dû quitter son poste précédemment, empêtrée dans un scandale sur la gestion des subventions destinées aux énergies renouvelables.
Un rôle important sur les négociations avec Bruxelles
Pendant les négociations sur le Brexit, le rôle de faiseur de roi du DUP au Parlement de Londres, où il assurait une fragile majorité au gouvernement de Theresa May, lui avait permis de peser sur les négociations avec Bruxelles, le parti se prononçant pour une séparation claire et nette avec l’UE.
Mais après la victoire écrasante des conservateurs de Boris Johnson aux législatives de 2019, qui a mis fin au rôle du DUP, cette avocate de formation n’a pu empêcher la mise en place de contrôles douaniers entre l’Irlande du Nord et la Grande-Bretagne.
RFI