Construit au début du siècle dernier par l’administration coloniale, l’hôpital Ballay rebaptisé par la première République, CHU Ignace Deen, est dans un état piteux. Ces derniers jours, les images insoutenables des ses toilettes niveau du bloc Traumatologie qui font le tour des réseaux sociaux. Ce qui n’est pas un cas isolés des hôpitaux guinéens où le personnel soignant dans sa majorité est plus affairiste que tout.
Nos confrères de Mediaguinee ont tendu le micro au directeur général du CHU Ignace Deen, Pr Mohamed Awada qui a mis le doigt dans la plaie.
« Ce qui fait les difficultés de nos structures, c’est que premièrement, nous ne donnons pas à manger aux malades, deuxièmement, nous n’assurons pas les nourritures et troisièmement, nous ne donnons pas de médicaments aux malades. Avec 500 malades, chaque jour, un va envoyer le déjeuner, un autre, le déjeuner. Chacun vient avec un comportement désobligeant. Les sachets d’eau sont jetés dans les toilettes. Chaque deux semaines, nous sommes obligés de vidanger toutes les fosses septiques. Ça c’est des aléas qu’on ne peut pas du tout gérer. Quand ce sont des maudits qui font du travail n’importe lequel ».
Déjà depuis hier, il a suspendu le service de la Surveillance.