Le président de la RDC et président en exercice de l’Union africaine Félix Tshisekedi a entamé depuis le 15 juillet une tournée en Afrique de l’Ouest. Son périple l’a conduit successivement au Ghana, en Guinée et finalement en Guinée-Bissau. La situation au Mali, les relations difficiles entre le guinéen Alpha Condé et son homologue bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo ont été évoqués au cours de la rencontre en tête les présidents Tshisekedi et Embalo.
Après le président ghanéen Nana Akufo-Addo, c’est au tour du président congolais, Félix Tshisekedi, également président en exercice de l’Union africaine de fouler le sol bissau-guinéen.
La visite s’inscrit dans le cadre bilatéral, mais la situation au Mali où le président Embalo souhaite s’impliquer personnellement dans la recherche de solutions a été évoquée. L’autre point d’achoppement évoqué durant la rencontre en tête-à-tête a été les relations exécrables qu’entretiennent le président guinéen Alpha Condé et son homologue bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo. Sur ce point précis, le président Tshisekedi qui avait été reçu à Conakry vendredi déclare qu’il n’y a pas de problème entre les deux pays. « Je ne savais pas qu’ils avaient un problème, a indiqué le président congolais. C’est une relation comme on peut en avoir entre un aîné et son jeune frère. La Guinée-Bissau et la Guinée Conakry sont deux pays frères, deux peuples frères et c’est pour moi ça l’essentiel, le reste, ce sont des détails ».
Le président Embalo relativise quant à lui ce différend et dit qu’il n’y a aucun nuage entre lui et son aîné Alpha Condé.
En septembre dernier, le président Condé avait pris la décision de fermer unilatéralement ses frontières avec ses voisins, le Sénégal, la Guinée-Bissau et la Sierra Leone. Cette situation avait été à la base d’un échange de propos très durs entre les présidents Embalo et Condé lors du 59e sommet des chefs d’État à Accra. Les deux Guinées partagent une frontière commune de 324 km.
RFI