Des habitants d’un quartier d’Abidjan où a séjourné une jeune Guinéenne diagnostiquée positive au virus Ebola, le premier cas confirmé en Côte d’Ivoire depuis 1994, ont été vaccinés mardi, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Ces vaccinations ont eu lieu dans un bidonville du quartier des Deux Plateaux de la capitale économique ivoirienne, où la jeune fille de 18 ans était venue rejoindre, par la route, son compagnon, depuis la ville de Labé en Guinée, distante de 1.500 km.
Elle y était arrivée mercredi. Malade, son compagnon l’avait emmenée dans une clinique qui l’a redirigée vers un hôpital d’Abidjan où des échantillons ont été prélevés et analysés vendredi par l’Institut Pasteur. Transmis le lendemain aux autorités sanitaires, ils se sont révélés positifs au virus Ebola.
La jeune fille a été placée à l’isolement à l’hôpital où elle est soignée.
« On sait que la patiente a séjourné ici (aux Deux Plateaux) avant d’aller à l’hôpital, donc toutes les personnes aux alentours qui sont les cas contacts devaient être vaccinées », a déclaré Pierre Demba, ministre ivoirien de la Santé qui a en partie assisté aux vaccinations.
Des vaccinations ont débuté lundi auprès du personnel soignant à Abidjan et doivent aussi concerner, outre les cas contacts, les forces de sécurité déployées à la frontière de la Guinée.
« Nous comptons atteindre d’ici les prochains jours 2.000 personnes contacts », ceux ayant voyagé avec la jeune femme contaminée et ceux ayant été en contact avec ces voyageurs au cours du trajet entre Labé et Abidjan, a affirmé M. Demba.
Il a précisé que les familles du personnel soignant ayant été en contact avec la patiente seront également vaccinées par précaution.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué mardi qu’en plus du cas confirmé de la jeune Guinéenne, un cas suspect et neuf cas contacts ont été identifiés et sont suivis.
La recherche des cas contacts de cette jeune Guinéenne se poursuit par ailleurs dans sa région d’origine.
Avec le Liberia et la Sierra Leone, la Guinée avait été durement touchée de 2013 à 2016 par une épidémie d’Ebola ayant fait des milliers de morts. Le virus y était réapparu en début d’année.