Taïwan a annoncé vendredi enquêter sur une possible contamination au Covid-19 d’une laborantine mordue par une souris, constituant la première infection au coronavirus sur l’île depuis des semaines.
Les autorités sanitaires peinent à déterminer comment une employée d’Academia Sinica, un institut de recherche renommé de Taïwan, a contracté le virus le mois dernier.
Grâce à une fermeture des frontières et de strictes règles de quarantaine, Taïwan a connu peu de contaminations locales et a combattu avec succès au printemps dernier une vague importée par des pilotes de ligne.
Les autorités sanitaires ont confirmé que la laborantine testée positive avait été mordue deux fois par des souris qui avaient été infectées au coronavirus.
Elles ont toutefois précisé que l’enquête se poursuivait pour déterminer si ces morsures étaient la cause de la contamination ou s’il fallait chercher ailleurs dans le laboratoire.
« Cela vient-il du lieu de travail ou de la population? Nous croyons que la possibilité d’une infection sur le lieu de travail est plus forte car nous avons zéro cas confirmé dans la population », a expliqué le ministre de la Santé Chen Shih-chung à la presse.
« Quant au lieu de travail, qu’il s’agisse d’un bureau ou d’un laboratoire, nous avons déterminé que le laboratoire présente un risque plus élevé. Mais que l’infection soit due à la morsure (de souris) ou à l’environnement, nous devons poursuivre nos recherches », a-t-il ajouté.
La femme contaminée n’a pas voyagé récemment et a reçu deux doses du vaccin Moderna. Le laboratoire d’Academia Sinica est classé au deuxième niveau le plus élevé de sécurité biologique.
Près de 100 cas contacts de la laborantine ont été retracés et placés en quarantaine.
Taïwan a été salué dans le monde lors de cette pandémie pour la rapidité avec laquelle l’île a tiré le signal d’alarme quand a émergé la maladie et a maîtrisé l’épidémie parmi sa population.
L’île a enregistré 14.500 infections locales, la dernière datant du 5 novembre, et 848 morts, en grande partie lors de la dernière vague au printemps.
AFP