Colonel Mamadi Doumbouya s’engage à doter une maison des journalistes à la presse guinéenne.
« Je priorise prochainement la réalisation de la Maison de la presse. Ce sera sans doute un chantier de la transition » ; c’est dans ces propos qu’il s’est adressé aux journalistes hier vendredi 7 janvier 2022 à l’occasion d’un déjeuner de presse qu’il leur a offert au Palais Mohamed V, devenu le « Palais présidentiel » en attendant que Sekhoutoureya ne soit restauré et que les démons qui y rodaient ne soient chassés. Comme le croit la tradition locale, « en Afrique les Palais présidentiels sont hantés par les démons au service de leurs locataires ».
Ce déjeuner de presse a réuni, outre le président de la Transition, le président de la Haute Autorité de la Communication, Boubacar Yacine Diallo, la ministre de l’Information et de la Communication, Rose Pola Pricemou ainsi que les journalistes et les responsables de leurs associations professionnelles.
D’autres promesses faites par le chef de la junte sont entre autres la hausse substantielle de la subvention annuelle que l’Etat accorde aux médias, la garantie de la liberté de la presse dans le cadre scricte de la loi, la réduction des redevances des radios et télévisions privées. Ce sont les réponses aux doléances formulées par les journalistes à travers leurs associations respectives et la ministre de l’Information et de la Communication.
Car au paravent, le président de la HAC a insisté sur la nécessité de la convention collective entre patrons et employés des médias. Ce qui est loin, d’être obtenu car les premiers ont toujours fait la sourde oreille sur la signature de ladite Convention, en dépit de la longue bataille menée par le syndicat des professionnels de la presse.
L’intérêt que pourraient recolter les journalistes à l’issue de cette rencontre est la construction d’une maison de presse. La Guinée étant le seul pays de la sous-région ne possédant pas une telle batisse appartenant à la presse. Celle de la Guinée est un minuscule batîment en location. Pendant des années, ce sont les partenaires (Etats-Unis, la France et l’Union européenne) qui payaient les frais de cette location. Et c’est ces dernières années que l’Etat accorde à la maison un montant de 500 millions de francs par an.
Le Jour