Au Burkina Faso, 63 personnes sont mortes et une soixantaine autres blessées lundi dans « l’explosion suivie d’incendie » d’un site d’orpaillage artisanal dans le Sud-ouest du pays. Les Burkinabè se sont réveillés dans la tristesse et la consternation.
Soixante-trois morts et presqu’autant de blessés, c’est le dernier bilan de l’explosion suivie d’incendie lundi sur un site d’exploitation d’or au village de Gbomblora, à 15km de Gaoua, dans le sud-ouest du Burkina Faso. Le bilan a été dressé ce mardi par le procureur du Faso près letTribunal de grande instance de Gaoua.
A Ouagadougou, c’est la consternation et la désolation.« C’est vraiment un acte déplorable. Ce sont des choses qu’il faut vraiment contrôler. Ce sont des vies humaines. On ne peut pas perdre des gens comme ça. Il faut plus de sécurité, vérifier les produits utilisés. Souvent ils utilisent des dynamites et autres », affirme ce citoyen.
« C’est trop décourageant que toutes ces personnes meurent en cherchant leur pain quotidien. Nous souhaitons que le nouveau président ouvre les yeux sur tous les cas dans ce pays », indique un autre.
Les causes de l’explosion ne sont pas encore connues. Mais selon plusieurs sources, elle serait due aux produits chimiques utilisés dans l’exploitation minière.
« Cela pose un problème de sécurisation de nos sites d’orpaillage, l’encadrement de nos sites et de nos acteurs et surtout le non-respect de la règlementation liée à l’exploitation des sites. Il me semble que c’est lié à des explosifs à la suite d’un incendie. Il y a une loi, la loi 051 qui règlemente et même les décrets d’application, le transport, l’exportation des produits liés à l’exploitation minière. Normalement pour ce qui concerne les sites d’orpaillage, ces produits ne devaient pas exister sur le site », a expliqué Kanfido Onadja, le secrétaire permanent de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), une structure chargée de promouvoir la bonne gouvernance dans les industries extractives.
A ce jour, le procureur informe qu’une enquête a été ouverte. Le gouverneur de la région du Sud-Ouest a ordonné, à compter de ce mardi, la fermeture du site d’orpaillage en question jusqu’à nouvel ordre.
VOA