Ils sont au moins 16 en détention, du jamais vu depuis l’arrivée au pouvoir d’Abiy Ahmed en 2018 qui, à l’époque était salué pour sa libéralisation du paysage médiatique. Depuis la guerre du Tigré, le gouvernement cherche progressivement à contrôler les médias. Le pays est récemment retombé au 114eme rang au classement de la liberté de la presse de Reporters sans frontières.
Les États-Unis parlent d’un inquiétant rétrécissement de la liberté d’expression et des médias indépendants en Éthiopie. Ils sont aujourd’hui seize journalistes éthiopiens derrière les barreaux, dont douze arrêtés depuis la semaine dernière.
Une série d’arrestations qui coïncide avec une purge des forces nationalistes de la région Amhara, dont les autorités éthiopiennes se targuent d’avoir appréhendé environ 4 500 membres.
Le gouvernement d’Abiy Ahmed avait d’ailleurs prévenu la semaine dernière : « des mesures seront prises contre les individus coupables de créer le chaos, y compris ceux qui se présentent comme journalistes ou professionnels des médias », pouvait-on lire dans un communiqué. En résumé, certains des journalistes arrêtés sont donc accusés de soutenir des forces régionalistes.
La commission éthiopienne des droits de l’homme est très alarmée par ces détentions arbitraires, « dont les répercussions s’entendent au-delà de la liberté d’expression », a déclaré l’institution.
RFI