Dans la logique de Sorel Keita, conseiller venant de la diaspora guinéenne en Europe au Conseil national de la transition, l’organe dont il est membre n’est ni le CNRD ni les forces vives du pays.
« Nous on vous dit, nous ne sommes pas des forces vives, nous sommes un organe législatif chargé de voter les lois et d’élaborer une constitution. En réalité nous ne sommes pas concernés par l’article 77. Nous sommes le CNT, nous sommes un organe de la transition mais, nous ne sommes pas le CNRD. Et l’article 77 dit la durée de la transition est fixée en commun accord entre les forces vives et le CNRD. On partage deux lettres avec eux, CN (Ndlr : les putschistes) c’est tout » dit-il lors d’une plénière de cet organe législatif mis en place en début d’année par la junte qui s’est emparé du pouvoir le matin du 5 septembre 2021 en renversant Alpha Condé qui venait à peine d’entamer un mandat de six ans !
Le conseil tenant ces propos exprime ainsi sa désapprobation sur l’adoption par le CNT du chronogramme de 36 mois pour un retour à l’ordre constitutionnel en Guinée. Car la charte de la transition élaborée par les putschistes indique en son article 77 que la durée de la transition sera fixée en commun accord par le CNRD (l’organe militaire dirigeant) et les forces vives. Or le Colonel Mamadi Doumbouya, chef de la junte, a fait fi à « sa » charte pour proposer aux Guinéens un chronogramme de 39 mois. Et le CNR, dirigé par Dansa Kourouma a haché les trois mois pour imposer aux Guinéens les 36 mois dont le début d’exécution n’a pas encore commencé.
Barkindo Bah/Le Jour