Un peuple qui n’apprend pas de ses erreurs court toujours le risque de les répéter (Aliou Bah)

Si la durée d’une transition peut être l’équivalent d’un mandat électif, quel sens aura un système démocratique ? La pratique des transitions militaires ne serait-elle pas ainsi encourager pour devenir la règle de conquête du pouvoir ?

Le CMRN avait trompé le peuple de Guinée pour une transition de 9 ans (1984-1993) dont le résultat a été la dictature militaire pendant 24 ans.

Le CNDD (2008-2010) avait eu la même tentation avant de voir ses velléités freiner par la mobilisation des forces vives de la nation. Il a fallu rectifier la trajectoire de la transition pour amorcer une deuxième phase afin de revenir à l’ordre constitutionnel.

Nous en sommes aujourd’hui à un troisième virage de l’histoire avec tous les risques de se retrouver encore dans le ravin malgré les promesses, les intentions et l’envie de croire.

En réalité, de façon consciente ou inconsciente, nous sommes en train de créer une mentalité rétrograde et un état d’esprit défaitiste dans notre pays; c’est-à-dire le raccourci de la prise et l’exercice du pouvoir sans mandat légal et légitime.

Cela signifierait qu’il suffit d’intégrer l’armée et s’organiser entre amis pour s’emparer du pouvoir un jour. Cette option semble encore plus plausible dès lors que l’histoire de notre pays démontre suffisamment que l’échec d’une transition n’est que la programmation d’une autre.

 

Aliou BAH

#MoDeL

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