L’ancien président historique angolais José Eduardo dos Santos est dans un état critique après son hospitalisation en Espagne. Sa fille Tchizé dos Santos a porté plainte, mardi 5 juillet, auprès de la police régionale catalane pour tentative d’homicide contre son père. Depuis un arrêt cardiaque le 23 juin dernier, celui qui a commandé le pays pendant trente-huit ans est en soins intensifs, branché à des machines qui le maintiennent en vie.
L’ex-dignitaire angolais est malade depuis de longues années, mais ces derniers mois, sa santé s’est beaucoup dégradée. En juin, un quotidien portugais le disait même « entre la vie et la mort ».
Sa fille Tchizé dos Santos accuse sa belle-mère Ana Paula et son médecin personnel d’en être responsables. Elle a porté plainte pour « tentative d’homicide présumée, non-assistance à personne en danger, lésions entraînées par une négligence grave », ont indiqué les deux cabinets d’avocats la conseillant.
La fille de l’ancien président âgé de 79 ans affirme que son père et son épouse sont séparés depuis un moment et que celle-ci n’a donc pas de pouvoir de décision sur sa santé. Cela car leur mariage n’est pas juridiquement reconnu en Espagne.
Pour la sécurité de son père, Tchizé dos Santos exige donc que seuls ses enfants puissent rendre visite à l’ex-chef d’État et demande aux autorités espagnoles d’assurer sa protection.
La police catalane a confirmé avoir reçu une plainte au sujet de l’ancien chef d’État et avoir ouvert une enquête, sans donner plus de détails.
José Eduardo dos Santos, le seul ancien présidant angolais encore en vie, a dirigé le pays pendant trente-huit ans jusqu’en 2017. Il est aujourd’hui accusé d’avoir détourné les ressources angolaises, favorisant sa famille et ses proches : sa fille Isabel est considérée comme la femme la plus riche d’Afrique et a été mise en cause par les « Luanda Leaks », une enquête menée par un consortium de journalistes, dont la rédaction de RFI. La fuite de documents secrets a permis de l’accuser, elle et son mari, mort en octobre 2020, de s’être personnellement enrichis avec les biens de l’État.