Au Mali, cela fait près d’une semaine que le chef du gouvernement de transition a cessé le travail. Samedi dernier, la Primature indiquait que Choguel Maïga avait été mis au « repos forcé » par son médecin après « quatorze mois de travail sans répit ». Depuis, plus aucune information officielle, ce qui alimente les rumeurs, notamment sur les réseaux sociaux.
« Il va bien », rassure l’un de ses proches, « rien d’inquiétant », enchérit un autre. Selon plusieurs de ses proches, Choguel Maïga se remet de son malaise.
De nombreuses sources affirment que le Premier ministre a été victime d’un AVC ou, en tout cas, d’un problème cardiaque. Ce que l’un de ses proches dément, sans préciser.
Choguel Maïga a d’abord été hospitalisé dans une clinique privée de Bamako : s’y trouve-t-il toujours ? A-t-il été évacué à l’étranger ? Pourrait-il l’être ? Sur les réseaux sociaux et chez de nombreux interlocuteurs, les interrogations vont bon train : le Maroc, l’Algérie, l’Arabie saoudite ou encore la Turquie sont cités. Sur ce point, les proches de Choguel Maïga préfèrent ne pas répondre.
Même réaction à la Primature, où l’on refuse de commenter des « rumeurs ».
Quid de l’intérim ?
Sur la question de l’intérim : en vertu d’un décret adopté en juillet 2021, c’est le ministre de la Défense, le premier par ordre de nomination, qui remplace le Premier ministre en cas de besoin. Le colonel Sadio Camara, l’un des cinq colonels à l’origine du coup d’État d’août 2020, assume-t-il déjà cette fonction ? À ce jour, aucune communication officielle n’est venu l’indiquer. « Ce sont des questions internes », explique-t-on à la Primature.
Le ministère de la Défense ne souhaite ni confirmer, ni démentir l’effectivité de cet intérim. Le colonel Sadio Camara était toute cette semaine à Moscou pour une conférence sur la sécurité internationale et une rencontre au ministère russe de la Défense. Le moment de son retour, vraisemblablement imminent, n’a pas été communiqué.
Samedi dernier, la Primature indiquait que Choguel Maïga « reprendra[it] ses activités Inch’Allah » au cours de la semaine qui est en train de s’achever.
RFI