L’Allemagne commence sa coupe du monde au Qatar comme il y a quatre ans en Russie : par une défaite. Après le Mexique, qui avait surpris les champions du monde 2014, cette année, c’est le Japon de Hiroki Sakai qui est venu jouer un bien mauvais tour aux hommes de Hansi Flick, qui avaient pourtant ouvert le score par Ilkay Gündogan (1-2). A la faveur d’une fin de match ébouriffante, ce sont Ristu Doan et Takuma Asano qui ont permis aux Samouraïs Bleus de signer l’une des performances de ce début de Mondial.
Après l’Argentine, mardi face à l’Arabie Saoudite, c’est un autre ancien vainqueur de la Coupe du monde qui a été douché d’entrée ce mercredi, au Khalifa International Stadium. Tandis qu’ils voulaient rebondir après leur piteuse élimination dès la phase de groupe en 2018, les coéquipiers de Manuel Neuer se sont mis dans le dur, avant d’aller défier l’Espagne, dimanche (20h).
Les Allemands s’en voudront de n’avoir pas pris le large
Pourtant, la Nationalmannschaft semblait elle aussi parfaitement lancée vers la victoire au terme d’une première période commencée timidement. En témoigne ce but de Daizen Maeda qui avait étalé tous les manques de la défense germanique, refusé pour une position de hors-jeu (8e). Monopolisant le ballon, Jamal Musiala et sa bande ont pourtant peu à peu asphyxié les Japonais dans leurs 30 derniers mètres, se créant une ribambelle d’occasions (17e, 20e, 28e, 29e).
Jusqu’à pousser les Nippons, et leur gardien Shuishi Gonda, à la faute. Et Gündogan a mis les siens devant sur penalty (1-0, 33e). Face à la pluie de frappes (24, dont 8 cadrées) qu’il a dû essuyer, Gonda s’est tout de même rattrapé au retour des vestiaires, réalisant notamment un triple arrêt face à Gnabry alors que les Allemands continuaient de pousser (70e). Dans la foulée, au gré des changements de joueurs et de tactique de Hajime Moriyasu, le Japon s’est relancé.
Après une grosse parade de Neuer (73e), Doan a profité d’un centre repoussé sur lui par le portier allemand pour égaliser (1-1, 75e). Déstabilisée par une équipe valeureuse et disciplinée, la nation aux 4 étoiles s’est liquéfiée. Et sur un coup franc depuis le camp du Japon où il a profité d’un manque de marquage pour s’échapper dans le dos de la défense, Asano, d’un tir dans un trou de souris à bout portant, a fait chavirer toute une nation (1-2, 83e). Et ramené l’Allemagne à ses doutes.