Réuni à Conakry le mardi 22 novembre 2022, le Forum pour transition apaisée (FTA) a demandé aux acteurs concernés d’instaurer un dialogue « inclusif, franc et sincère ».
Le FTA réitère sa revendication à Monsieur le premier ministre, responsable du cadre de dialogue permanent inter-guinéen et aux facilitatrices afin qu’il soit instauré un dialogue inclusif, franc et sincère. Le FTA demande également aux autorités qu’il soit mis en place un autre cadre qui se chargera du suivi-évaluation des conclusions du dialogue inter-guinéen. Le FTA demande également à Monsieur le premier ministre que, le dialogue se fasse dans l’intérêt de tous les guinéens. Toute raison personnelle qui viserait à expliquer le refus d’y prendre part irait à l’encontre de l’intérêt de tous les guinéens. Entre les parties en crise, il peut arriver que l’une rejette l’initiative du dialogue par manque de confiance en l’autre. Il revient donc à celui qui porte l’initiative du dialogue de réunir les conditions idoines pour construire la confiance. Une des sagesses africaines nous enseigne que le dialogue n’est pas forcément la solution, mais une des pistes de solution à une crise. Le FTA propose encore que le cadre veille à ce que les acquis de la transition soient préservés et que les réformes soient poursuivies même après la transition.
Le FTA préfère à cette étape de la transition un dialogue inclusif et préventif que d’avoir à organiser demain un dialogue inclusif et curatif. Partant du principe que, dans la résolution d’une crise, chaque protagoniste a la liberté et le droit de s’insurger contre ce qu’il juge insupportable, le FTA considère que toutes les revendications ont leur place autour de la table de dialogue inclusif, à condition que les revendications ne soient pas des exigences à satisfaire. Le FTA alerte également que, les revendications érigées en préalables au dialogue peuvent se transformer en frein au dialogue. Cependant, le FTA martèle que le rejet de toute initiative de dialogue n’est jamais la preuve qu’on a raison ou qu’on a tort mais plutôt qu’on a peur que l’issue du dialogue vous condamne d’avoir eu tort devant l’histoire. Pourtant, l’intérêt de la tenue d’un dialogue est mutuel et le bénéfice de ses retombées est réciproque. C’est pourquoi, les esprits avertis retiennent que c’est dans le dialogue que se trouve caché le remède des crises. Conscient des défis à relever pendant cette transition et dans le futurs, le FTA invite aussi les autorités à asseoir les bases d’une gestion saine, à mettre en place des institutions qui résistent à la tentation des hommes et au temps.
Le Jour