Au procès du massacre du 28 septembre 2009, l’ancien chef de la junte a encore été interrogé ce mardi 17 janvier par les avocats de la défense. Il a eu toute la latitude de développer sa version des faits.
Peu après 10h ce mardi 17 janvier, l’avocat de Claude Pivi, ministre chargé de la Sécurité présidentielle au moment des faits, commence à poser ses questions. Il aborde notamment la gestion des corps des défunts, alors que certains prévenus sont soupçonnés d’avoir participé à la disparition de cadavres. Au fil de l’interrogatoire, l’avocat tente de disculper l’ancien chef de la junte. « Le président de la transition n’avait pas à s’occuper de cette mission », assure-t-il, mission déléguée au ministre de la Santé de l’époque, Abdoulaye Chérif Diaby.
Les deux hommes finissent par nier jusqu’à l’existence de fosses communes et le conseil demande : « Vous ne pensez pas que cette histoire est une création, comme beaucoup d’autres éléments dans ce dossier ? ». C’est au tour ensuite des avocats de Dadis de prendre la parole. Un interrogatoire de la même veine, par exemple sur cette question de la gestion des corps : « Si vous vouliez dissimuler des cadavres, est-ce que vous auriez ordonné à ce qu’ils soient filmés ? », référence à l’autorisation obtenue par France24 peu après le massacre, de capter l’image de ces linceuls alignés à la mosquée Fayçal.
C’est la onzième fois que Dadis est appelé à la barre, il comparaît depuis le mois de décembre. Après le procureur et ses substituts, après les parties civiles, la parole a été donnée la semaine dernière à la défense. L’audition de l’ancien chef d’État devrait se terminer cette semaine.
RFI