En Guinée, la secrétaire d’État française Chrysoula Zacharopoulou a «parlé de tous les sujets» avec le colonel Doumbouya

La France a rappelé, mercredi 19 avril, sa disponibilité pour « accompagner » la Guinée vers un retour des civils au pouvoir dans ce pays dirigé par les militaires depuis le coup d’État du 5 septembre 2021 qui a renversé l’ancien président Alpha Condé. La secrétaire d’État française Chrysoula Zacharopoulou a rencontré le colonel Doumbouya, chef de la junte, qui s’est engagé auprès des États ouest-africains et de la communauté internationale à rendre le pouvoir aux civils au bout de deux ans à compter du 1er janvier 2023. Le jeudi 20 avril au soir, au terme de son séjour, la secrétaire d’État a rencontré les journalistes, dont notre correspondant à Conakry.

À bâtons rompus, Chrysoula Zacharopoulou a discuté de tout, même des sujets qui fâchent avec le colonel Mamadi Doumbouya, entouré pour la circonstance d’un cercle restreint de conseillers. Et le message semble avoir été entendu. Chrysoula Zacharopoulo : « Nous avons parlé de tous les sujets. La France est attachée à la liberté d’expression, le droit des manifestations, les droits de l’homme. Et j’ai dit clairement la position de la France sur ce sujet. »

Aller vers un dialogue inclusif

La secrétaire d’État française chargée du Développement, de la francophonie et des partenaires internationaux, a rappelé les engagements pris par Conakry envers la société civile et les acteurs politiques à aller vers un dialogue inclusif : « Ce que j’ai dit au président de transition, c’est le même discours que j’ai eu avec les forces vives. Il y a des exigences de la Cédéao et de toute la communauté internationale. Nous continuons d’encourager l’ensemble des acteurs guinéens à s’engager de façon pérenne en un dialogue inclusif. La réussite d’un dialogue inclusif va amener un résultat que vous tous souhaitez pour votre pays. »

Les opposants ont exprimé leurs attentes concernant l’arrêt du harcèlement judiciaire, le retour des exilés et la libération de tous les détenus politiques.

RFI