Deux civils et 50 « terroristes » tués dans le nord du Burkina Faso

Deux civils et 50 « terroristes » ont été tués mercredi lors d’une « embuscade complexe » contre l’escorte militaire d’un convoi de vivres dans le nord du Burkina Faso, a annoncé jeudi l’état-major des armées dans un communiqué.

« Une unité du 12ème Régiment d’infanterie commando (Ric), appuyée par le 2ème Bataillon d’intervention rapide (Bir), a énergiquement riposté à une embuscade complexe le mercredi 31 mai 2023 dans les environs de Tibou », localité située dans la province du Loroum, frontalière du Mali, indique l’armée burkinabè. « Les unités, qui escortaient un convoi de vivres au profit des populations de Titao, ont été prises à partie par un groupe de terroristes dont le nombre est estimé à une centaine », poursuit le communiqué.

« La promptitude et la vigueur de la riposte ont créé la débandade dans les rangs des terroristes qui ont subi de très lourdes pertes. Au moins 50 d’entre eux ont été neutralisés », assure l’état-major burkinabè qui précise que « deux civils » qui faisaient partie du convoi ont été tués.

Le Burkina est pris depuis 2015 dans une spirale de violences jihadistes apparues au Mali et au Niger quelques années auparavant et qui s’est étendue au-delà de leurs frontières. Les violences ont fait depuis sept ans plus de 10.000 morts, civils et militaires, selon des ONG, et plus de deux millions de déplacés internes.

Mardi, le Premier ministre Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla a exclu toute « négociation » avec les groupes jihadistes. Il a également indiqué que les élections ne pouvaient se tenir sans le retour de la sécurité dans le pays.

Le Burkina, qui a connu deux coups d’Etat en 2022, est dirigé depuis septembre dernier par le capitaine Ibrahim Traoré. Les militaires doivent rendre le pouvoir aux civils en juillet 2024, après une élection présidentielle.

AFP