La décision de la junte de faire nommer les présidents de quartiers et de districts par les gouverneurs de régions administratives est vivement contestée au sein de l’opinion. Le débat contradictoire reste animé au sein de la société civile mais aussi des partis politiques.
Quant à Bah Oury, président de l’Union des Démocrates pour la Renaissance de la Guinée (UDRG), il s’oppose à cette décision matérialisée récemment par un décret du président de la Transition, Colonel Mamadi Doumbouya. Pour ce leader politique, pourtant tolérant envers les militaires au pouvoir, le fait de nommer ces chefs locaux risque de créer des tensions sociale au sein des communautés, notamment dans les régions naturelles où les populations restent attachées à leurs traditions en ce qui concerne la chefferie.
« Pourquoi j’ai dit que, je suis contre la nomination des chefs de quartiers et districts par les gouverneur ? Par exemple, prenez les quartiers historiques, je prends Kaporo, est-ce que vous pensez qu’il est raisonnable à Kaporo que le conseil soit un personnage parce que son parti qui est majoritaire dans le quartier soit élu chef de quartier ? Alors qu’on oublie qu’il y a une histoire, qu’il y a des cultures traditionnelles, qu’il y a des peuplements anciens qui méritent de figurer en bonne et due forme dans le conseil de quartier. Si vous ne prenez pas en compte cela, qu’est-ce qui va arriver? En Basse côte et en Forêt, vous allez créer des tensions et des problèmes » soutien Bah Oury.
Affaire à suivre
Fatim Foulah Camara/Le Jour