Depuis lundi 11 septembre, les femmes du grand marché de la commune urbaine de Kindia manifestent dans les rues pour dénoncer « le bail de leur lieu de négoce » sis en plein centre-ville.
Les femmes vendeuses réclament la restitution de leurs places dans le grand marché qui serait dans les mains d´un opérateur économique.
Elles exigent désormais les hangars en lieu et place des étagères dans le marché et demandent le départ immédiat des autorités communales. Ce mardi elles ont encore battu le pavé malgré des mesures prises comme la suspension de certains conseillers.
Interrogé sur la colère des femmes commerçantes, le maire de la commune urbaine, Elhadj Mamadouba Bangoura, explique :
» J’ai le regret d´entendre cette manifestation des femmes. J’ai été appelé le matin que les femmes sont dans la rue pour manifester à cause de l’augmentation du prix des tabliers qui doit passer de 300.000 fg à 400.000fg. J´ai directement alerté mes collègues de se saisir de la situation très rapidement et c´est ce qui fut fait. Nous avons demandé aux commerçantes d’arrêter la manifestation, la décision n´émane pas du conseil communal encore moins du maire de la commune.
Je ne connais pas cette situation, c’est ceux-là qui ont provoqué cette situation qui devraient répondre à vos questions. Toutefois je dois vous avouer que je ne suis pas au courant de ça. Et deuxièmement, je suis le « protecteur » de ces femmes là parce que je connais leur vie, elles viennent chercher leur quotidien, difficilement elles gagnent 2000fg ou 3000fg par jour pour aller nourrir leurs familles, alors pourquoi on peut dire à celles-ci de payer 300.000fg par mois et comment les femmes peuvent avoir cette somme pendant qu’elles ne devraient payer que 1000fg comme redevance qui va à l´assainissement pour le ramassage des ordures. J’ai toujours dit de laisser les femmes tranquille, parce que j´ai contribué à la construction de ces édifices au bénéfice de la population ».
Avec AGP