L’artiste reggae guinéen, Elie Kamano, s’est-il démarque de la junte guinéenne? En tout cas, sur les ondes de la radio FIM Fm, il a exprimé des propos déplorant la manière dont le CNRD conduit la transition guinéenne.
Pour lui « On ne peut pas tenir un discours souverainiste devant la CEDEAO et lui demander d’être le garant auprès des bailleurs de fonds », s’est-il exprimé à l’entame de ses propos depuis Niamey, la capitale nigérienne où il prend part à des concerts organisés par la société civile de ce pays pour collecter des fonds en faveur des populations.
« Pour moi, la Guinée a toutes les ressources nécessaires pour organiser ces élections. Elle doit tout simplement mettre de l’ordre dans ses affaires » a-t-il ajouté avant de décocher quelques flèches envers le ministre Ousmane Gaoual Diallo porte-parole du gouvernement.
« Sur d’autres plans, nous avons un porte-parole qui s’active beaucoup plus sur l’UFDG que sur le respect des 10 points qu’il a déroulés devant le peuple. Personnellement, j’avais défendu ce calendrier bec et ongles dans les médias, ça m’a valu ce que ça m’a valu, mais j’ai assumé. Je constate que les 600 millions de dollars qu’on a demandés aux bailleurs avec la bénédiction de la CEDEAO, pour la tenue des élections est beaucoup plus d’actualité aujourd’hui, que des engagements qu’on prenait devant le peuple. Pourquoi je parle parce que je fais partie de ceux-là qui ont défendu ce calendrier et les dix (10) points. Ma peur se situe au niveau du déficit de communication entre les membres d’un même navire. Si vous nous dites que vous pouvez chronologiquement respecter le calendrier que vous avez élaboré, dans le temps que vous-même avez choisi, nous on défend cette position. Mais si vous sortez avec d’autres déclarations qui remettent en cause celle que nous défendions, moi je m’arrête tout de suite et je pose des question ».
Seulement, il est de savoir si Elie Kamano, chanteur bien adulé, est-il sincère dans ses propos lorsqu’on se refait à la non constance de son engagement depuis qu’il est devenu politique
Fatim Foula Camara/Le Jour