Sombre tableau de l’école guinéenne: quand Guillaume Hawing fait son aveu d’impuissance

A dix jours de l’ouverture des classes en Guinée, le ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation a fait un aveu d’impuissance. Nos écoles manquent de l’essentiel pour offrir un cadre vie décent aux élèves.

Tenez Guillaume Hawing, ayant pris la parole ce vendredi 22 septembre à l’occasion de la clôture de la Conférence nationale sur la problématique et les enjeux du financement de l’éducation, a fait savoir qu’à ce jour, on est en manque 234.857 table-bancs; 5.850 établissements scolaires n’ont pas de latrines

Manque criard
«Quand nous sommes venus, sous le leadership du premier ministre, le président de la République nous a reçus, il a instruit que nous fassions le tour du pays pour faire le diagnostic, nous avons fait le tour du pays, croyez-moi, l’école guinéenne c’est 5.850 écoles sans latrines, sans points d’eau. L’école guinéenne c’est 234.857 table-bancs qui manquent.

Infrastructures vétustes, programmes caduques
Les infrastructures sont vétustes, beaucoup d’enfants à même le sol, sont en train de suivre les cours, les programmes sont vieillissants, certains textes sont caduques. Quand il faut reprendre tout cela, vous comprendrez tout de suite que nous avons besoin de moyens. Le budget est là, le premier ministre fait son effort pour rehausser ce budget, mais c’est un mécanisme, c’est un processus.

Seulement 300 milliards des francs pour l’investissement et la formation
Notre budget c’est 1,900 milliards de GNF, 1 600 milliards vont dans les salaires, cela veut dire qu’on n’a pas plus de 300 milliards pour la construction, la formation des formateurs. C’est pour vous dire combien de fois l’école guinéenne a besoin de cette conférence pour résoudre ce problème.

Voilà, l’état de l’école guinéenne dépeint par le premier responsable de ce secteur vital du développement présent et futur d’un pays. Pendant ces temps nos dirigeants se délectent dans la dilapidation des maigres ressources de l’Etat.
En Guinée, l’éducation n’a jamais été une priorité pour les gouvernants. Depuis la fameuse Révolution culturelle de 1968 l’école guinéenne ne fait que dégringoler. Résultat, c’est la médiocrité à tous les niveaux.

 

Mo Sally/Lejour.info

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