Un fait récent est l’illustration du ciblage des demandes de visas: un échange scolaire a été annulé, faute de visa de la part du Consulat de France à Dakar.
Le témoignage d’Elisabeth Dubez, Présidente de Ziguinchor Education.
« Un accueil était prévu à Lannion, entre le 4 et 12 avril 2023, pour 5 élèves et 2 enseignants du Lycée St Charles Lwanga de Ziguinchor, qui avait reçu en janvier une délégation de Lannion.
Ces cinq élèves ont attendu plusieurs jours devant le Consulat Français de Dakar. Tous les papiers, documents, certificats avaient été adressés par l’établissement français pour l’accueil de ces jeunes sénégalais, assorti d’une convention. Les noms des familles d’accueil pour ce séjour étaient connus, les visites réservées. Ensemble, un rendez-vous était prévu à l’UNESCO pour remettre un travail en commun de sociologie sur une figure emblématique du Sénégal, Aline Sitoé Diatta
Circulez, rien à voir
Sans réponse du Consulat, un parent d’élève français, installé au Sénégal, est intervenu auprès des services consulaires, mais en vain. Pas de réponse, pas d’explication. Et comme le Consulat détenait toujours les passeports indispensables pour le retour en bateau à Ziguinchor, l’attente s’est prolongée jusqu’à ce que, après réclamation, ils soient enfin restitués.
Aucune explication n’a été donnée à cette situation ubuesque par le Consulat Français de Dakar. J’ai adressé une lettre à Mme Node, Consule de France à Dakar, en mai. Sans réponse à ce jour.
J’ai aussi adressé un courrier à Mme Borne, première ministre. Dans sa réponse, son chef de Cabinet m’a dit qu’il transmettait ma lettre à Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, qui, à son tour, la transmet, aux fins d’un examen approprié, au Directeur général des étrangers en France. Je suis donc en attente d’une réponse.
En tant que responsable d’une association, qui oeuvre à Ziguinchor depuis quatorze ans pour le soutien d’établissements scolaires, dont le lycée St Charles Lwanga fait partie, ces refus inexpliqués de visas nous mettent dans un réel embarras.
Source: Mondafrique