Aujourd’hui, nous voulons revenir sur la déclaration historique du premier président de notre nation, Ahmed Sékou Touré : « Nous préférons la pauvreté dans la liberté à l’opulence dans l’esclavage. » Cette déclaration est au cœur de notre histoire en tant que nation et mérite d’être expliquée et justifiée, surtout pour la jeune génération qui se pose légitimement des questions sur ce choix.
Lorsque le Président Ahmed Sékou Touré proclama au Nom du Peuple de Guinée : « Nous préférons la pauvreté dans la liberté à l’opulence dans l’esclavage, » il lança un défi à l’empire colonial français qui cherchait désespérément à maintenir sa domination sur ses colonies. La promesse d’un développement futur était leur outil de persuasion, mais elle était teintée de chantage : restez avec nous, ou vous risquez la misère. Cependant, après des siècles d’exploitation de l’Afrique sans réel développement – plus de 400 ans, quelle illusion cherchait-on à nous vendre ?
L’empire colonial français, comme d’autres puissances coloniales européennes, avait bâti sa richesse sur l’exploitation brutale de ses colonies africaines. Les ressources naturelles, la main-d’œuvre et les terres fertiles étaient pillées sans relâche pour alimenter la croissance économique de la métropole. Les profits colossaux étaient rapatriés en Europe, laissant les colonies dans un état de dépendance économique et de pauvreté persistante.
Pendant des siècles, l’Afrique avait été vidée de ses richesses, mais le développement promis par les colonisateurs ne se matérialisait jamais. Les infrastructures étaient sous-développées, l’éducation limitée, et les soins de santé inadéquats. Au lieu de prospérité, les Africains étaient confrontés à l’indignité de l’exploitation et de l’oppression coloniales – réduits en simples esclaves.
L’africain était déshumanisé, animalisé, bestialisé et chosifié!
La déclaration du Président Sékou Touré reflétait la réalité de l’époque. Les dirigeants africains qui avaient le courage de revendiquer l’indépendance se trouvaient confrontés à un choix difficile. Ils pouvaient soit rester sous la domination coloniale, en espérant que les promesses de développement se réaliseraient un jour, soit lutter pour la liberté, même si cela signifiait affronter la pauvreté temporaire.
La Position prise par la Guinée était un appel à la dignité et à la souveraineté. Elle exprimait la volonté de la Guinée de choisir la liberté, même si cela signifiait des défis économiques immédiats. C’était un rappel puissant que la vraie richesse réside dans la liberté et la dignité, et non dans l’opulence acquise au prix de l’esclavage: LA RICHESSE DE LA LIBERTÉ !
Ainsi, lorsque Président Touré proclama ces mots, il rejeta l’illusion coloniale qui avait maintenu l’Afrique sous domination pendant des siècles. Il affirmait que l’Afrique méritait mieux que d’être une source de richesse pour d’autres nations, et que le véritable développement viendrait de la liberté et de la souveraineté.
Cette déclaration faisait écho à l’esprit audacieux qui avait fondé les États-Unis d’Amérique avec la célèbre citation : « Give me freedom or give me death. » (La liberté ou la mort). Ce cri de ralliement, prononcé par Patrick Henry lors de la Révolution américaine, illustre la détermination des peuples à choisir la liberté, même au prix de la mort.
La Richesse de la Liberté!
En définitive, « La pauvreté dans la liberté » n’était pas un choix de misère, mais un choix de dignité. C’était le choix de l’indépendance, et c’est une décision que nous devons respecter, assumer et célébrer en tant que nation unie.
Dans cet esprit, continuons à avancer, main dans la main, vers un avenir où la liberté, la justice, et la prospérité seront à la portée de chaque Guinéen.
Vive la Guinée libre et indépendante !
Vive la Guinée Gagnante!
Ensemble Nous Pouvons!
Alpha Kolla BALDÉ
Président MAD/GG